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Pays du Maine, La Sarthe

15 juin 2008

La cité Plantagenet

                  

                  

La cité Plantagenêt en miniature                   

 

Le chef - lieu de la cité des Aulerques Cénomans est établi, à l'extrémité du plateau de Sargé, sur un éperon de confluence entre la Sarthe et le ruisseau d'Isaac. Le "Vieux Mans " organise son paysage bâti de part et d'autre d'un chemin de crête ( la Grande Rue ). Celui-ci épouse la ligne de partage des eaux jusqu'à la fine pointe du replat de l'éperon où il descend dans la vallée de la Sarthe. A la fin du lI siècle ou au début du IV siècle après J.C., la ville est fortifiée au moyen d'une enceinte rectangulaire, symbole de la puissance renouvelée d'un Etat romain autoritaire, plutôt que marque d'une insécurité liée aux invasions germaniques du lI siècle. Elle demeure la seule protection de la cité jusqu'au XI siècle.

Au Il siècle, Vindinum désigne Le Mans. Au Bas-Empire, la cité recouvre le nom du peuple d'origine : civitas cenomanorum (cité des Cénomans). Le toponyme évolue au VI' siècle, cinomannis, puis celmanes au VII siècle. Au cours du Moyen Age une césure se produit donnant cel Mans puis aujourd'hui LE MANS. Pendant le haut Moyen Age, la christianisation s'inscrit dans le paysage urbain par la construction d'édifices religieux à l'intérieur comme à l'extérieur des murs.

Intra-muros, au Nord-Est, le groupe épiscopal comprend une cathédrale, des oratoires et le palais épiscopal, résidence de l'évêque. Cet ensemble constitue le chœur du pôle ecclésiastique. L'évêque Aldric, fidèle de l'empereur Louis le Pieux, fils de Charlemagne, entreprend la restauration de la cathédrale. A proximité et conformément à la règle de saint Chrodegang, il fait ériger un cloître pour les chanoines, auxiliaires de l'évêque. Aucune trace ne subsiste. Dans les siècles suivants, des maisons canoniales sont édifiées dans le quartier environnant la cathédrale. Extra-muros, la cité s'entoure d'une auréole de monastères et d'églises parmi lesquels Notre-Dame de Gourdaine, fondée au VI' siècle, Saint-Victeur; les abbayes Saint-Vincent et Laurent, Saints Pierre et Paul, aujourd'hui la Couture, Notre-Dame du Pré, Saint-Hilaire, Saint-Pavin-des-Champs, Saint-Ouen, Sainte-Scholastique, actuellement Saint-Benoît.

Cette couronne d'édifices religieux et les travaux d'Aldric témoignent du relatif dynamisme urbain du haut Moyen Age. D'ailleurs, les différentes fondations s'avèrent fécondes puisque Saint-Vincent, la Couture et saint- Victeur cristallisent l’habitat à partir du XI' siècle, donnant naissance à des bourgs ecclésiastiques, greffés à la cité gallo-romaine.

                  

                  

                  

La ville du Mans au XVIII°                   

 


                                                                  

                                          

      

La ville du Mans au XVIII°

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20 janvier 2008

Hôpital-Dieu de Coëffort


l'Hôpital-Dieu de Coëffort est un édifice religieux siué dans la ville du Mans, à la démarcation entre le secteur centre et le secteur Sud-Ouest.

Il fut fondé en 1180 par Henri II Plantagenêt, comte du Maine et roi d'Angleterre. Sa création a été faite en expiation du meutre de Thomas Becket, alors archevêque de Cantorbéry. Le dispensaire était alors composé d'une grande salle pour malades qui fut agrandie au XVIe siècle puis transformée en chapelle en 1646 par Saint-Vincent-de-Paul. Par la même occasion, la chapelle prit le nom de "La Mission". L'architecture est entièrement de style Plantagenêt. L'hôtel-dieu à inspiré bon nombre d'autres édifices construits avant 1200 dans les terres conquises pas Henri II, comme l'Anjou ou la Normandie.

hôtel dieu coeffort.jpgCet Hôtel-Dieu a été construit vers 1180 sur ordre du roi Henri II, en expiation de l'assassinat de Thomas Becket, l'archevêque de Canterbury. L'extérieur, quelque peu massif et sans décor, dissimule une œuvre toute en finesse : trois vaisseaux parallèles sont séparés par des colonnes qui portent des voûtes d'ogives à 13 mètres du sol.

De très belles peintures sont également à découvrir. Le célèbre trésor de Coëffort, l'un des trois plus beaux ensembles d'orfèvrerie civile médiévale qui nous soit parvenus, y a été découvert en 1953. II sera de nouveau visible en 2007 avec l'ouverture du Musée d’Archéologie et d’Histoire.



hôtel dieu coeffort.jpghôtel dieu coeffort.jpg


Le trésor de Coëffort

Le trésor de Coëffort est un ensemble unique d'orfèvrerie médiévale civile française, tant par sa datation que par le nombre important de ses pièces (trente et une), par le nombre de poinçons (dix-huit dont quatorze identiques sur des pièces de types différents) et par la présence d'inscriptions précisant l'affectation de cette vaisselle d'argent très sobre à l'usage courant d'une confrérie hospitalière. Autant d'éléments lui donnent une grande unité que ne possèdent pas toujours les quelques rares grands trésors médiévaux.

Coëffort est un ancien hôtel-Dieu, dont la salle des malades (fin XIIe siècle), après bien des péripéties, _est devenue depuis 1951 l'église paroissiale Sainte-Jeanne d'Arc de Coëffort au Mans.

Trésor de Coëffort - Pièces en argent en partie dorées datées de la fin du XIV°, début du XV° - Le Mans Trésor de la cathédrale

Tant par leurs dimensions que par leur forme, les coupes sans aucun décor sont à rapprocher des coupes du trésor de l'Ariège, datées du milieu du XIVe siècle (1320-1360) et surtout de la coupe du trésor de Lessay, conservée au Cabinet des Médailles, datée d'avant 1420 (année de l'enfouissement de ce trésor). Quant aux sept coupes dont le fond est orné de cercles concaves, on en connaît peu de semblables. Il semble que la plupart des récipients aient été principalement utilisées pour boire. Des représentations de repas nous donnent des précisions sur leur fonction ; elles étaient généralement placées près des récipients pour le service des boissons, sur le buffet disposé en dehors de la table.

La contenance moyenne des coupes de Coëffort est égale à celle du gobelet et équivaut environ à 450 ml, ce qui correspond presque à une demi-pinte. Les mêmes objets ont pu servir aussi pour des aliments plus ou moins liquides.

Les cuillères, au nombre de treize, appartiennent à deux types différents. Le premier est représenté par _huit cuillères, dont le cuilleron assez concave a un contour circulaire très légèrement brisé en pointe à l'extrémité située à l'opposé du manche qui est long ,plat et terminé par un gland ; ces éléments décoratifs, glands et têtes, sont dorés et obtenus par un travail dans la masse de l'argent au marteau et au ciselet, accompagné peut-être d'un peu de gravure entamant la matière. Le deuxième type, plus tardif, comporte cinq cuillères dont l'extrémité du cuilleron n'est plus brisée mais arrondie, s'allonge et se poursuit sans coude vers le manche à section prismatique ; il n'y a plus de décor rapporté à la jonction des deux éléments et le manche se termine soit encore par un gland, soit par une boule plus ou moins grosse. Cet ensemble est complété par une cuillère pliante . A la charnière simple située à la jonction du cuilleron et du manche s'ajoute une tête d'animal dorée mobile , dont la gueule béante permet, par glissement, de bloquer la charnière et de maintenir ainsi la cuillère ouverte.

Les autres types des cuillères de Coëffort sont courants au Moyen Age. On peut estimer que les cuillerons à extrémité pointue remontent plutôt au XIIIe siècle et les cuillerons circulaires au XIVe siècle.

Dans l'ensemble des trente et un objets de Coëffort, on ne trouve d'inscriptions que sur les coupes, si l'on excepte l'inscription décorative du gobelet. Treize coupes sur seize en portent une sous le fond, à l'extérieur. Ces inscriptions sont gravées en caractères gothiques et, dans plusieurs cas, sont situées entre deux lignes tracées parallèlement qui ont servi de guide au graveur. Il s'agit de patronymes précédés soit de l'initiale d'un prénom, soit d'un prénom entier au génitif latin. Neuf de ces prénoms sont eux mêmes précédés d'une abréviation du mot latin " magister ". Trois d'entre elles sont suivies de la lettre P. Il peut s'agir de l'initiale du mot latin " presbyter " signifiant ainsi que ces confrères sont prêtres.

En outre, huit inscriptions sont accompagnées d'une marque consistant en une lettre gothique C enserrant une croix patée. La présence de ce C est bien évidemment à mettre en relation avec la confrérie de Coëffort.

L'étude de l'histoire et des archives de la Maison-Dieu de Coëffort a permis d'identifier certains noms comme étant des noms de membres de la confrérie desservant cet établissement dans la première moitié du XVe siècle.

Outre les inscriptions et les marques, la plupart des objets de Coëffort portent des poinçons : c'est le cas du gobelet, du récipient verseur, de quatorze coupes et de deux cuillères, soit au total dix-huit objets. Les poinçons sont toujours situés sur le bord extérieur des objets, excepté sur l'une des cuillères. Ces poinçons représentent pour la plupart les initiales G.L. et I.B., entourant une fleur de lys, le tout dans un cercle ; ils ne présentent pas un aspect de poinçons de maître. L'étude de ces poinçons vient confirmer et préciser les datations faites d'après les formes, décors, techniques, marques et inscriptions. Il apparaît ainsi que le trésor de Coëffort est un ensemble assez homogène de pièces appartenant à deux époques différentes mais relativement proches : la première moitié du XIVe siècle pour un groupe de huit cuillères et le dernier quart du XIVe siècle pour les vingt trois autres objets. Les inscriptions y auraient été gravées de la fin du XIVe siècle jusqu'au de uxième quart du XVe siècle. L'absence d'éléments plus tardifs permettrait de situer la date de l'enfouissement avant le milieu du XVe siècle. Les incursions anglaises dans le Maine s'amplifient à partir de 1417 jusqu'à sa conquête méthodique et jusqu'au siège du Mans en 1425. Le manque de sécurité de la Maison-Dieu de Coëffort , située dans les faubourgs du Mans, a pu être alors la raison de l'enfouissement de l'argenterie de la confrérie.

20 janvier 2008

Chronologie ville du Mans (jusqu'au Moyen-âge)

Quelques dates, de la Préhistoire au Moyen-Age

Préhistoire
4 000 av JC Une peuplade phréhistorique vit sur la colline. Il subsiste encore comme témoin un menhir dressé contre un des murs de la cathédrale.
2 500 av JC Edification d'un dolmen (détruit en 1778).
1 000 av JC Arrivée des Celtes (tribu des Aulerques Cénomans).
Construction d'un oppidum, Vindunos (nom gaulois), en bois et en pierre.
Haut-Empire
57 av JC Invasion romaine.
27 av JC Vindunum (aussi nommé Vindinum ou Suidinum), capitale des Aulerques Cénomans.
50 ap JC Construction des thermes.
Activités artisanales et agricoles.
Bas-Empire
270 ap JC Invasions germaniques :
Repli sur la butte.
Edification de l'enceinte gallo-romaine.
313 ap JC Le christianisme devient religion officielle.
510 ap JC Etablissement définitif des Francs de Clovis au Mans.
Moyen-Age
19 janvier 2008

l'Abbaye cistercienne de l'Epau

                                                                                                                                                                                                     

    Les     abbayes cisterciennes étaient nombreuses dans le département de la Sarthe aux 12eme et     13eme siècles: La Virginité (1220) -     Perseigne (1145) -         Tyronneau (ou     Thironneau ou Tironneau 1149) - Bonlieu (1219) - Champagne (1188).
   
   






C'est à quelques kilomètres du Mans (à     Yvré l'évêque) que se situe l'Abbaye cistercienne de la Piété-Dieu, connue     sous le nom de l'Epau, dans un immense parc de 13 hectares. Elle fut fondée     en mars 1229 par la reine Bérengère ( Le fils d'Henri II, Richard     Auguste Coeur de Lion se maria dans l'Ile de Chypre à Bérengère, princesse     de Navarre. ), épouse ( veuve en     1204 ) de Richard Cœur de Lion et Comtesse Douairière du Maine,     qui voulait y être ensevelie. Un peu plus d'un siècle plus tard, durant la     guerre de Cent Ans, les Manceaux ruinèrent l'abbaye pour empêcher les     Anglais de s'y installer. Elle ne fut reconstruite que partiellement au     XVème siècle.
   
    A la révolution elle fut transformée en une exploitation agricole après     avoir été confisquée en bien national le Département de la Sarthe l'a     rachetée en 1959, à l'abandon. Grâce à d'importants travaux, elle a gardé sa     pureté architecturale.

   

Actuellement, elle sert pour des     réunions du conseil général ou autre et permet d'importantes manifestations     culturelles.

   
   

   
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        La reine Bérengère de Navarre (     née en Espagne vers 1170. Son pére Sanche VI surnommé     "Sanche le sage" est alors roi de Navarre     ),     épouse de Richard Cœur de Lion ( inhumé dans l'Abbaye de     Fontevrault ) et elle est aussi Comtesse Douairière du     Maine. Sa mère était Aliénor d'Aquitaine, décédée en 1204.

    Elle eut un fils de Richard:
   
Philippe D'ANGLETERRE est né en 118?. Il est décédé NC. Philippe a     épousé Amélie DE COGNAC.

   

   

   

   
    Plaque sur sa poitrine

   

   

   

Sculptures aux pieds de Bérengère

   

   

   

   

   

   

   

   

   

   
    le logis des hôtes. C'est là que l'on recevait les hôtes     de passage, pèlerins...

   

   

   

   

   

   

   

   

   

Ci-dessus sculptures des différents chapiteaux

   

   
    Statue du XVII ème

   

   

   

   

   

   

   

Ci-dessus, clefs de voûte dans l'église     abattiale

   

Clocheton

   

   
    Salle capitulaire ( XIIIème siècle )

   

   
    Peinture murale dans le dortoir

   

   
    L'église Abbatiale ( Consacrée vers 1234 par Geoffroy de     Laval (43eme évêque du Mans),

   

   

   

   

   

   
    Le logis abbatial

   

   

   

   

   

   

   

   

   
    La rosace

   

   


A propos de Richard Coeur de Lion:

Salué pour sa bravoure, ses qualités de chevalier et de poète, Richard Cœur de Lion a lié son destin à celui de l'histoire de France.

Richard naquit à Oxford, probablement au palais de Beaumont, dans la nuit du 8 septembre 1157 (Troisième fils d' Henry II).

Son père Henry II, Roi d'Angleterre, Duc de Normandie, Comte d'Anjou et, par son mariage, Duc d'Aquitaine, est à la tête d'un empire qui s'étend des frontières écossaises aux Pyrénées.

Sa mère, Aliénor d'Aquitaine, épouse d'Henry II en secondes noces, est l'être le plus fascinant du couple royal. La succession au trône est totalement assurée avec Henry le Jeune, le frère aîné de 3 ans, et Richard. Elle aura encore deux autres fils, Geoffroy et, le dernier, Jean, né en 1167.

Le centre de l'empire était l'Anjou. Henry II, né au Mans, est mort à Chinon et a été inhumé à Fontevrault. Aussi Richard ne grandit pas en Angleterre, mais il n'est pas non plus élevé à la cour de son père.
En effet, après la naissance de Jean, en 1167, Henry et Aliénor, vivent séparément. Aliénor établit sa cour sur ses terres à Poitiers et à Limoges, une des capitales traditionnelles des ducs d'Aquitaine .
Il vit entouré d'une cour raffinée où se côtoient les plus fins lettrés, les troubadours les plus célèbres et les meilleurs musiciens. Aliénor hante les rêves des poètes et des compositeurs :


Sceau de Richard

Richard est élevé comme un grand seigneur, les jeux de l'esprit lui sont familiers, il écrit les langues d'oc et d'oil (le français et le limousin), et parle si bien le Latin qu'il peut faire des plaisanteries latines aux dépens de l'Archevêque de Canterbury, moins instruit. Mais il s'initie aussi aux disciplines de la chevalerie, monter et combattre à cheval, et à l'art de la guerre en participant aux tournois.
En mars 1173, à Limoges, Henry II convoque ses barons en assemblée et, là, coup de théâtre, Henri le Jeune, frère aîné de Richard, se dresse contre l'autorité paternelle.

Quelques jours plus tard, avec Richard et Geoffroy, il se retrouve à la cour de Louis VII, roi de France, à Paris. Les trois frères font prendre les armes à tous les barons du Poitou et de l'Aquitaine contre leur père. Une année riche en événements se déroule. Mais Henri II est le plus fort. Le 8 juillet 1174, Aliénor qui tentait de rejoindre ses fils, est arrêtée par une patrouille d'Henri. Elle restera prisonnière de son époux jusqu'à la fin de son règne.
Le 30 septembre, les enfants rebelles se soumettent. Là, le caractère déroutant de la personnalité de Richard se révèle. Alors qu'il avait soulevé l'ensemble des grands feudataires poitevins et aquitains contre Henry II, il va devenir leur principal adversaire, pour, désormais allié de son père, les faire rentrer dans l'ordre "Plantagenêt".

C'est dans cette guerre, qu'il développe d'étonnants talents de stratège et de meneur d'hommes. En 1177, il écrase la révolte des Barons, en écrasant les mercenaires brabançons à Barbezieux (Charente), et en emportant de haute lutte le Château de Limoges. A la même époque, il fait prisonniers 2500 routiers qui mettaient à sac le Limousin et les mène à Aixe-sur-Vienne, près de Limoges.
Là, il fait couper la tête à un tiers d'entre eux. Le second tiers est noyé dans la Vienne et on perce les yeux du dernier tiers. Ces hommes sont ensuite dispersés sur les routes, pour proclamer la grandeur de la sévère justice de Richard. C'est à cette époque que Bertran de Born, le surnommera "oc et no" (oui et non) soulignant cette capacité à prendre d'un jour à l'autre des décisions contraires.


Tombeau d'Henri II et d'Aliénor dans l'abbaye de Fontevrault

En juin 1183, une soudaine attaque de dysenterie, change sa situation. Son frère aîné Henri le Jeune, âgé de 27 ans, meurt. Richard devient héritier du trône d'Angleterre. En 1184, Richard croise le fer pour la première fois avec l'homme qui deviendra le plus sûr allié de Philippe Auguste, Jean, le cadet des frères angevins. Henry II avait espéré que Richard laisserait l'Aquitaine à Jean. Mais Richard a refusé car il avait passé son enfance et son adolescence en Aquitaine, soumettant la province à sa volonté et n'était pas prêt à l'abandonner.

                       
   

   

   

   

Aliénor et     Louis VII (Miniature XIVème)Sceau     d'Aliénor

Richard garda son duché et Jean devint "Jean sans Terre". Le 6 juillet 1189, à Chinon, Henry II meurt. Le 20 juillet Richard est investi du duché de Normandie, et le 3 septembre, à Westminster, il est couronné Roi d'Angleterre. Aliénor triomphe.
Le 11 décembre, il s'embarque pour la croisade et rencontre Philippe Auguste quelques jours plus tard pour organiser le départ. Le 7 août 1190, il quitte Marseille et, le 24 septembre, atteint Messine, en Sicile, où Philippe l'a précédé.

Richard et Philippe se rencontrent, l'atmosphère semble chaleureuse.
Les vents défavorables ne permettent pas de lever l'ancre pour la Terre Sainte et le séjour sicilien se prolonge. Le 2 Février 1191 une violente altercation oppose les deux rois. Jeanne, la sœur de Richard, jeune et très désirable veuve de Guillaume de Sicile, enflamme le cœur du roi de France. Richard ne le tolère pas. Les brouilles se développent et s'amplifient tout au long de ce séjour forcé. Enfin le 30 Mars Philippe Auguste quitte Messine le jour même où Aliénor y arrive accompagnée de Bérengère de Navarre, fille du roi Sanche, future épouse de Richard.

En Avril 1191, Richard s'embarque avec Bérengère. Ils abordent en Crète et le 9 Mai ils sont à Chypre où, le 12 Mai lors de leur mariage au château de Limassol, Bérengère est couronnée reine d'Angleterre.
Richard se rend maître de l'île et, le 5 Juin, appareille pour Saint Jean d'Acre laissant le pouvoir à deux chevaliers chargés d'administrer Chypre en son nom.
Le 12 Juillet, les musulmans qui défendaient Acre se rendent et les Croisés y font avec Richard une entrée triomphale. Mais les intrigues se nouent, les jalousies s'exacerbent et Philippe Auguste annonce son départ.
Lusignan et Montferrat s'opposent sur la dévolution du Royaume de Jérusalem. Le 20 Août alors qu'une entrevue est fixée entre les Croisés et les émissaires de Saladin pour un échange de prisonniers et la reddition de la vraie Croix, Richard exaspéré par le retard des musulmans fait exécuter les 2700 captifs.
En Septembre, Richard bat Saladin à Arsouf. Il reprend contact avec l'ennemi et lors d'une très cordiale entrevue avec Malik el Adil, frère de Saladin, il lui propose d'épouser sa soeur, la belle Jeanne. Ainsi serait définitivement résolu le problème des Lieux Saints? le prince musulman et l'ex-reine de Sicile règneraient sur la région côtière en résidant à Jérusalem. Les chrétiens continueraient à dire la messe au Saint Sépulcre alors que les musulmans prieraient dans leurs mosquées.
Ce projet n'aboutit pas. Richard installe Gui de Lusignan comme roi de Chypre, bat Saladin devant Jaffa après avoir renoncé à marcher sur Jérusalem. Le 2 Septembre est conclu le traité de Jaffa entre les deux héros de la troisième croisade , Richard et Saladin. Désormais les Chrétiens peuvent librement se rendre en pèlerinage sur tous les Lieux Saints et un état Franc est créé s'étendant de Tyr à Jaffa.

L'heure est maintenant au retour car, malgré la vigilance d'Aliénor, les barons Aquitains et Poitevins encouragés par le Roi de France s'agitent et Jean sans Terre prend goût au pouvoir.
Le 9 Octobre 1192, Richard s'embarque à Chypre. Après une navigation chaotique qui l'amène à rebrousser chemin de Marseille à Corfou puis Raguse où il débarque avec une poignée de compagnons. Hélas il est sur les terres de son ennemi le plus irréductible, Léopold, duc d'Autriche.
Ce dernier est prévenu et Richard est arrêté sans aucun ménagement et jeté dans un cul de basse fosse comme un vulgaire bandit de grand chemin.

Au bout de quelques mois de ce régime particulièrement sévère il est transféré de Durnstein à Trifels sur les terres de l'Empereur Henri VI. L'Europe entière est au courant au grand scandale de la papauté qui voit d'un très mauvais oeil un croisé être emprisonné par des Chrétiens. Mais rien n'y fait, d'ailleurs l'ensemble des souverains voilent à peine leur satisfaction de voir enfin Richard neutralisé.
Seule Aliénor se démène et négocie la rançon de son fils qu'elle apporte elle-même à l'Empereur à Cologne. Le 2 Février 1194, Richard est enfin libéré

Le 13 Mars 1194, Richard est en Angleterre où il remet de l'ordre dans le royaume, puis passe en Normandie et en Aquitaine où il arrête  les visées de Philippe Auguste sur ses possessions continentales. Le 13 Janvier 1199 une trêve de 5 ans est conclue entre les deux rois, Richard est enfin libre de régler certains comptes restés en suspens. Celui qui est particulièrement visé s'appelle Adhémar.
Il est vicomte de Limoges et fut l'un des moins zélés de ses vassaux à participer à la collecte de sa rançon et aussi l'un des moins fidèles puisque aujourd'hui encore les archives de France conservent le traité secret de l'alliance du vicomte avec le roi de France contre son suzerain de droit : Richard.
L'heure avait sonné de mettre son vassal au pas. La légende dit qu'on avait trouvé à Châlus un fabuleux trésor de 12 statues d'or et que Richard vint sur place pour revendiquer cette fabuleuse découverte. La vérité est beaucoup plus simple: Adhémar doit être châtié et le château de Châlus est le verrou qui donne accès à Limoges. D'autre part, à moins de 15 kilomètres de Chalard, se trouvent les plus importantes mines d'or de France, encore exploitées aujourd'hui. Le vicomte de Limoges devait sans doute soigneusement oublier de remettre à son suzerain son dû.
Il faut peut-être voir là l'origine de la légende. Quoiqu'il en fut, Richard, accompagné du sinistre Mercadier son routier et chef de guerre favori, arrive avec une centaine d'hommes pour prendre Châlus le 25 Mars 1199. Dés le lendemain, il repère les lieux. L'ensemble de la garnison, une poignée d'hommes d'armes et leur famille, trente à trente cinq personnes, se réfugient dans le grand donjon cylindrique. Ils craignent pour leur vie d'autant plus que Richard et Mercadier ont proclamé haut et fort qu'il n'y aurait pas de quartier pour ces félons. Ils savent qu'ils ne seront pas secourus, ils savent aussi qu'on ne se rebelle pas contre son suzerain. Ils sont dans le plus total désespoir. Un des chevaliers barricadés dans ce formidable donjon a une arbalète. Son nom est Pierre Basile. Il voit à ses pieds un petit groupe de cavaliers.
Exaspéré, et pour les faire fuir, sans même viser, il lâche son trait d'arbalète, le carreau vole et vient se figer à la base du cou d'un des cavaliers qui se dresse fièrement sur ses étriers pour complimenter le tireur sur son adresse. Richard était atteint, il descend de cheval, s'assoit sur un rocher pour qu'on examine la blessure et, persuadé de sa bénignité, revient à son camp. Mais on ne peut extraire le fer,
l'infection gagne, Richard comprend que sa fin est proche. Il pardonne aux défenseurs de Châlus et à Pierre Basile en particulier à qui il lègue une somme d'argent.
Sa mère bien aimée, Aliénor, accourt de Fontevrault pour recueillir les dernières volontés de son fils "Que mon corps soit enterré à Fontevrault, mon cœur dans ma cathédrale de Rouen, quant à mes entrailles qu'elles restent à Châlus".


Tombeau du "Coeur" de Richard dans la cathédrale de Rouen

Ainsi mourut à Châlus en Limousin le plus emblématique roi du Moyen- Age.
Le Limousin et l'Aquitaine venaient de perdre l'un des leurs, qui maniait si magnifiquement la langue d'Oc qu'il était devenu l'égal par son talent des plus grands troubadours. Le défenseur des Arts, le musicien, le parfait chevalier n'était plus, avec lui s'achevait ce douzième siècle glorieux dont on allait, des siècles durant, regretter la fin.

Ce Plantagenêt ne passa jamais une année entière en Angleterre,  ne parlait pas un traître mot d'anglais.


A propos d'Aliénor d'Aquitaine:

  • Duchesse d'Aquitaine (1137-1204)
  • Fille du duc Guillaume X
  • Epouse     Louis VII   (1137)
  • Reine de France (1137-52)
  • Voit son mariage annulé par le concile de   Beaugency (1152)
  • Se remarie avec Henri Plantagenêt
  • Reine d'Angleterre (1154-89)
  • Régente en l'absence de son fils Richard   Coeur-de-Lion

Epousée à 13 ans par Louis VII qui semble en être fortement épris, elle se satisfait peu de son mari. Lorsque celui-ci l'emmène dans sa deuxième croisade, elle demande en chemin le divorce . Si le motif prétexté est communément admis, le fait que la demande soit à l'initiative d'une femme est un scandale. On l'accuse d'avoir causé l'échec de la croisade, la présence de femmes étant perturbante pour les combattants . Sur le chemin du retour, le pape Eugène Il tente de réconcilier les époux et les remarie. Trois ans plus tard, Aliénor obtient le divorce. Louis VII s'est résigné à la perdre, la croyant incapable de donner un héritier mâle. Elle épouse aussitôt Henri Plantagenêt , lui apportant ainsi l'Aquitaine, après avoir évité deux tentatives d'enlèvement sur le chemin qui la ramenait à Poitiers. Les époux transgressent ainsi deux interdictions : d'une part, il y a entre eux le même lien de consanguinité qu'entre Aliénor et Louis ; d'autre part, Aliénor aurait connu le père d'Henri . Henri se préoccupe peu de sa femme. C'est pourquoi celle-ci, à la recherche d'un plus grand pouvoir, offre son appui à ses fils lorsque ceux-ci se révoltent contre un père qui tarde à mourir : cette insoumission de la femme à son mari constitue un second scandale. La révolte matée, Aliénor (capturée alors qu'elle était habillée en homme) est maintenue prisonnière jusqu'à la mort de son mari en 1189. Elle passe ses derniers jours au monastère de Fontevrault. Légende dès son vivant, elle est généralement présentée comme une putain perverse, un instrument du diable. Elle a subi le sort de toutes les femmes à la tête d'un domaine intéressant : épousée pour donner rapidement des héritiers mâles. Ce qui la distingue, c'est qu'elle a tenté de secouer le joug, sans que cela lui soit réellement profitable.

Aliénor ou Eléonore d'Aquitaine (Autre source) (1122-Fontevrault, 1204)

Elle est la fille et héritière de Guillaume X, dernier duc d'Aquitaine. Elle deviendra duchesse à la mort de son père en 1137, la même année elle épousa à l'âge de 15 ans le futur roi de France Louis VII auquel elle apporta le duché d'Aquitaine (qui resta cependant distinct du domaine royal malgré les attentes des conseillers du roi qui, comme Suger, avaient envisagé une assimilation rapide de cette principauté au royaume.). Elle va accompagner son époux à la deuxième croisade (1147-1149) et fit scandale en raison de son infidélité (avec son propre oncle Raimond de Poitiers, prince d'Antioche. C'est ce qui poussa Louis VII à ne pas mener une expédition contre Edesse qui aurait soulagé la principauté d'Antioche, ce fut lourd de conséquences puisqu'il aurait pu ainsi lever le principal danger qui pesait sur la Terre sainte et qu'il ne le fit pas). Louis demanda le divorce (il ne pouvait faire autrement, ridiculisé qu'il était par les flirtes de sa femme avec Henri Plantagenêt) et l'obtint.
Aliénor se remaria avec Henri, alors comte d'Anjou et duc de Normandie. (Il deviendra roi d'Angleterre en 1154 sous le nom d'Henri II).
Le domaine d'Aquitaine passait donc sous la domination des Plantagenêt, Aliénor, peu attachée à son mari continua d'administrer le duché (elle maintenait une cour brillante à Poitiers).
Lorsque leurs fils se soulevèrent contre leur père ( tantôt Richard cœur de Lion, tantôt Jean sans Terre ) elle prit parti pour eux. Henri II la fit emprisonner dans un couvent dont elle ne sortit que lorsque Richard devint roi (en 1189), son fils lui confia le gouvernement lorsqu'il partit pour la troisième croisade (1190). Elle joua aussi un rôle prédominant dans l'avènement de Jean sans Terre en 1199 (malgré les droits éventuels d'Arthur de Bretagne, fils de son fils aîné). Elle dirigea ensuite la résistance royale contre la rébellion des grands feudataires du duché, que soutenait Philippe Auguste. Malgré son âge, elle déploya une remarquable énergie dans les derniers soubresauts de l'indépendance aquitaine, qui disparut peu après sa mort (elle mourut en l'abbaye de Fontevrault où se trouve encore son tombeau), grâce à l'habileté de Philippe Auguste qui exploita les erreurs politiques de Jean sans Terre.

Aliénor d'Aquitaine (1122-1204) (Autre source)

Dans la magnifique abbatiale de Fontevrault (Maine-et-Loire) se trouve le gisant d'Aliénor d'Aquitaine au milieu des Plantagenêt (Henri II, Richard Cœur de Lion et Isabelle d'Angoulême). Sereine, elle semble reposer dans une de ses activités préférées, un livre à la main. Une guimpe seyante entoure le visage jeune, aux traits fins, à l'expression altière.

Aliénor, fille aînée du duc Guillaume X d'Aquitaine, était une des plus belles et des plus riches héritières d'Occident. Sa longue vie ressemble à une histoire de cape et d'épée: elle chevauche en Orient contre les Infidèles, elle est célébrée par les plus grands troubadours de son temps. Reine de France et d'Angleterre, mère de deux rois et de deux reines, elle est passionnée de politique et joue un rôle considérable dans le développement de la courtoisie.

Une fille du soleil dans les brumes du nord

En 1137, à Bordeaux, elle épouse à son avènement Louis VII, roi de France. Elle n'est âgée que de quinze ans mais elle est déjà sûre d'elle, coquette et sensuelle, habituée à la vie facile des cours languedociennes, et aime la société des poètes et troubadours. Son époux, quant à lui, est un garçon chétif de dix-sept ans, à la nature pieuse, dont le grand plaisir est d'assister à la messe et de chanter au lutrin.

Cette fille du soleil qui aime chanter des ballades en s'accompagnant de sa viole a du mal à s'habituer au sombre palais de la Cité, à Paris. En 1147, Louis VII se décide à prendre part à la deuxième croisade. Sa femme Aliénor l'avait convaincu de la laisser l'accompagner dans cette aventure.

De la cour de France à celle d'Angleterre

Mais la jeune épouse sensuelle, au sourire enchanteur, aux yeux ardents, habillée à la dernière mode, ne tarde pas à défrayer la chronique par ses frasques sentimentales. Jaloux, Louis VII entend l'emmener à Jérusalem pour mieux la surveiller. Pour le retour en France, ils font bateau à part.

Durant l'été 1151, les événements à la cour de France avaient pris un tour dramatique lors qu'Aliénor avait fait la connaissance d'Henri Plantagenêt, duc de Normandie, le jeune fils du comte Geoffroy d'Anjou. Il est de quinze ans plus jeune qu'elle.

Sous prétexte de consanguinité, le roi Louis VII demande l'annulation de son mariage en 1152. Cette séparation du couple royal va mettre pendant des siècles le royaume de France en péril. La même année, Aliénor épouse Henri Plantagenêt, réunissant aux domaines anglais les vastes territoires du sud-ouest de la France, dot d'Aliénor que son ex-époux doit lui restituer.

Quand Henri devient roi d'Angleterre en 1154, sous le nom de Henri II, Aliénor est une reine brillante et remarquée. Les deux époux, forces de la nature, semblent faits l'un pour l'autre. Mais la haine succède rapidement à l'amour. En particulier, Aliénor déteste Rosamond, la Rose du monde que le roi ose exhiber dans son palais. Elle cherche alors à se venger de lui en fomentant des complots contre cet époux volage en dressant ses fils contre lui, et surtout son favori, Richard Cœur de Lion.

Reine des troubadours

En 1170, elle abandonne la cour d'Angleterre dont l'atmosphère est empoisonnée par cette liaison humiliante, et se réfugie à Poitiers au cœur de ses domaines. Là, elle est reine d'une autre cour, dominant érudits et troubadours, artistes et musiciens. Sa fille Marie, comtesse de Champagne à qui la lie une forte sympathie, préside avec elle les festivités, les splendides tournois, les soirées musicales et les cours d'amour. Ensemble, elles créent une mode, un code de civilité dans le cadre de l'amour courtois.

Mais Henri II réussit à la faire saisir par ses hommes, et la retient captive en Angleterre pendant plus de quinze ans. Aliénor ne recouvre sa liberté qu'après la mort du roi en 1189.

Toujours intrigante et active, elle prend le parti de Richard Cœur de Lion contre son frère cadet Jean sans Terre et, durant la captivité du premier, galvanise les Anglais dans leur résistance au roi de France, Philippe Auguste. Après la mort de Richard en 1199, elle soutient la candidature de Jean sans Terre au trône d'Angleterre.

A l'âge de quatre-vingts ans, elle organise encore la défense du château de Mirebeau, avant de connaître finalement la quiétude sous les voûtes de l'abbaye de Fontevrault, qu'elle avait contribué à enrichir. C'est en ces lieux qu'elle meurt en 1204 à l'âge de 82 ans.

19 janvier 2008

Abbaye de l'Épau

Abbaye de l'Épau


L'Abbaye de l'Epau, située sur la commune de Yvré-l'Évêque a été fondée en 1229 par la reine Bérangère de Navarre, veuve du roi Richard Cœur de Lion.

Elle fut incendiée durant la Guerre de Cent Ans puis partiellement reconstruite à partir de 1400 et resta en activité jusqu'à la Révolution.

Acquise en 1959 par le Conseil général de la Sarthe, elle a fait l'objet d'une longue restauration dans un strict respect de ses qualités architecturales.

Lieu institutionnel et culturel, l'Abbaye accueille notamment le Festival de l'Épau organisé sous l'égide du Conseil général au mois de mai.

L'abbaye de l'Epau a été fondée le 25 mars 1229 par Bérengère de Navarre, veuve du roi Richard Coeur de Lion et comtesse douairière1 du Maine. Ce ne fut pas sans mal car les terrains avaient été donnés par Athur de Bretagne, neveu   de Richard Coeur de Lion, aux frères de Coëffort. Bérengère alors agée de 59 ans (Voir sa biographie) les récupéra des mains de ces religieux au moyen d'une indemnité et fit construire le monastère qui fut appelé de Pietate Dei (de la Pitié-Dieu).
         
                   


         
Charte          de donation de l'Epau
                   

Les abbayes cisterciennes étaient nombreuses dans le département aux 12eme et 13eme siècles: Perseigne (1145), Tironneau, Champagne (1188), Bonlieu (1219), La Virginité (1220) et bien-sûr l'Epau  (1229).
         

                   
                                                                                             
                  

               
                  
DE                   L'ABBAYE DE PERSEIGNE IL
                  NE RESTE QUE DES RUINES
               
         
                   

Durant la guerre de Cent ans, les Manceaux, craignant une invasion britannique, l'incendièrent. Commence alors un grand programme de reconstruction qui s'étalera sur plusieurs siécles. Elle fut reconstruite pendant le 14eme siècle mais ne fut jamais terminée.

         A la Révolution, l'abbaye de la Piété Dieu de l'Epau n'abritait plus que 6 moines. Ces moines suivaient la règle cistercienne: ils partagaient leur temps entre la prière et le travail manuel, vivaient très isolés du monde extérieur, et ne possèdaient rien personnellement. Ils quittèrent l'abbaye de l'Epau en 1790.
         
         

                   
                                                                          
                   
                   


         

L'Epau  devint, alors, une exploitation agricole. L'église          abbatiale fut même tranformée en grange.
         

                   
                                                                                             
                  

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L'EPAU                   AU DEBUT DU SIECLE
                  (CARTE POSTALE DATANT DE 1903)
               
         
                   

En 1959, l'abbaye n'était plus que ruines, lorsque le Département de la Sarthe s'en portât acquéreur. Les travaux de restauration durèrent près de 30 ans pour que l'Epau devienne aujourd'hui l'une des abbayes les mieux conservées de France.


"Charte          de donation de l'Epau"

charte

Texte :
« A tous les fidèles du Christ, présents et à venir, qui auront connaissance de la présente charte, B(érengère), par la grâce de dieu jadis humble reine d’Angleterre, adresse son salut au nom du véritable Salut. A tous nous vous faisons savoir que nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédons en toute paix cinquante sous, monnaie du Mans, de cens annuel constitue par Raoul de Sévillé, avec l'accord et de l'aveu d'Isabelle, sa femme et de  leurs enfants, et de Cilles de Losmont, chevalier, seigneur fieffé.
                  
                  De même, nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédons en toute paix de Julienne. veuve de Lambert Taillandier, et de Hugues, son mari, avec l'accord des enfants desdits Lambert et  Julienne, une métairie située à l'Èpau, près du Mans, avec toutes ses dépendances, en terres, prés, pacages, bois, oseraies, et eaux, et spécialement celle qui se trouve à l'Huisne, avec toutes les autres dépendances de ladite terre telle que Hugues et Julienne la possédaient. pour cent livres tournois. De même, nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédons en toute paix de Bienvenue « le Espallone », avec l'accord de Raoul Guy, son mari, et dc leurs enfanis, otite la tetinre qu'ont occupée Jean Épaulier et Eremharge son épouse, à l'Épau et partout ailleurs, en terres, prés, pacages, bois, maisons et le reste, avec tous les droits qu'ils revendiquaient ou pouvaient revendiquer à l'Épau, pour quarante livres tournois.
                  
                  De même, nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédons en toute paix d'un certain Perret, les terres qu'il possédait à titre d'aumône à lui faite par Isabelle, sa tante, pour cinquante sous Le Mans.
                  
                  De même, nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédous en toute paix de Guillaume de Rouillon, chevalier, la tenure appelée la Vassalerière, avec toutes ses dépendances et toute la terre située  entre la pièce d'eau appelée Brezan et Pourry, pour cinquante livres tournois, avec tous les droits tant seigneuriaux que féodaux qui y prévalaient, et toutes les taxes, services, redevances dus par Thibault Lesourd et Jean Fournier.
                  
                  De même, nous avons librement acheté, loyalement ci. intégralement payé, et possédons en toute paix de l'abbesse et de l'abbaye de Fontevraut, les vignes qu'elles avaient au Mans et au lieu appelé la Fontaine-Saint-Martin, onze sommes de vin pur et un costeret de la part qu'elles possédaient près de la carrière de pierres de Monnet, pour soixante livres tournois.
                  
                  De même, nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédons en toute paix de Hugues de Haane  et de Herbert, son fils, les deux tiers de la grande dîme de Saint-Jean-des-Echelles, tant en blé, paille, moisson, qu'en redevance, et les deux tiers de la dîme des vignes qui ont été plantées depuis cinq ans, ou des vignes qui seront plantées à l'avenir dans ladite grande dîme, avec une aire d'une taille suffisante pour y recueillir et battre ladite dîme.
                  
                  De même, nous avons librement acheté, loyalement et intégralement payé, et possédons en toute paix et (...illisible)  (de la Maison-) Dieu de Coèffort toute revendication et tout droit, si elle en avait, au lieu de l'Épau, pour cent livres du Mans.
                  
                  Et tous les biens susdits (...illisible) nous les avons concédés en pure et perpétuelle aumône à l'abbé et à l'abbaye de la Pitié-Dieu, de l'ordre de Cîteaux, et de tous ces biens nous avons investi lesdits  abbé et abbaye, dans la plénitude des droits avec lesquels nous les avons achetés et devrions les tenir
                  
                  En témoignage et corroboration de quoi, nous avons établi la présente charte et y avons fait apposer notre sceau.
                  
                  Fait l'an de grâce mil deux cent trente.  »

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18 janvier 2008

Plantagenêt

Plantagenêt est le surnom d'une dynastie princière dont le premier membre est Geoffroy V, comte d'Anjou et du Maine (1128-1151) et dont les successeurs régnèrent sur le royaume d'Angleterre de 1154 à 1399.

La légende raconte que Geoffroy V, dit le Bel, comte d'Anjou et du Maine, chevauchait dans une Lande près de la ville du Mans, lorsqu'il aperçut une licorne à tête de femme et vêtue d'un manteau d'or au milieu d'un champ de genêts. Bouleversé par cette apparition, Il choisit de faire de cette plante son emblème et d'en planter sur ses terres, d'où l'origine du surnom "Plantagenêt ".

Henri II Plantagenêt (1151-1189) est peut-être le plus important représentant de cette famille. Fils de Geoffroy, il réussit en l'espace d'une dizaine d'années, à concentrer entre ses mains de nombreux territoires : en 1154, il domine le royaume d'Angleterre, le duché de Normandie, le comté d'Anjou, le comté du Maine, le comté de Poitou et le duché d'Aquitaine. Quelques historiens appellent l'ensemble "l'empire Plantagenêt".

A l'origine, les Plantagenêt sont des princes français. Le premier membre, Geoffroy V Le Bel (1128-1151), est né au Mans, s'y est marié avec Mathilde l'Impératrice, fille et héritière désignée d'Henri 1er d'Angleterre et veuve d'Henri V de Germanie, empereur du Saint Empire Romain Germanique, qu'elle avait épousé à douze ans. Geoffroy V Plantagenêt est mort à Chateau-du-Loir le 7 septembre 1151, dans le comté du Maine. Il repose en la cathédrale Saint Julien du Mans. Cette union ne créera pas immédiatement l'empire Plantagenêt. Mathilde est évincée du trône d'Angleterre et de Normandie par Etienne de Blois à la mort d'Henri 1er en 1135. Geoffroy devra d'abord assurer ses possessions continentales en réprimant avec énergie des révoltes en Anjou (siège de Montreuil-Bellay 1149-51) et en menant plusieurs campagnes en Normandie dont il se proclame Duc en 1144. Il soutient mollement Mathilde débarquée en Angleterre en 1139 et qui renonçera à la lutte en 1148 mais non à ces droits. C'est son fils Henri II qui fera valoir ces droits par un voyage en Angleterre en 1153 où il contraint Etienne de Blois à le reconnaître pour héritier. Il est investi du trône en 1154. Bien que désormais roi d'Angleterre, Henri II choisit d'être enterré dans l'abbaye de Fontevraud, aux confins de l'Anjou et du Poitou. Richard Cœur de Lion (1189-1199), qui succède à son père Henri II, repose dans ce même monastère.

C'est à partir du règne de Jean sans Terre (1199-1216) que s'opère un glissement du cœur de l'empire Plantagenêt vers l'Angleterre. Ce roi perd en effet la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou en 1204-1205 et gouverne depuis l'île.

Après le désastreux règne de Jean sans Terre, l'Angleterre est dirigée par de grands rois Plantagenêt :

En 1399, le dernier roi Plantagenêt, Richard II (1377-1399), est renversé et remplacé par un cousin, le duc de Lancastre. La famille Lancastre est en fait une branche des Plantagenêt.

Ce surnom de Plantagenêt aura au cours de l'histoire anglaise un poids symbolique très important : ainsi, au XVe siècle, pour faire valoir ses droits à la couronne, le duc Richard d'York reprend le nom de Plantagenêt, son fils devient en 1461 le roi Édouard IV d'Angleterre.

Après la Guerre des Deux-Roses et l'accession au trône des Tudors en 1485 avec Henry VII, le nom de Plantagenêt disparaît. Le lignage subsiste cependant chez les Somerset, issus des Beaufort, eux-même issus de Jean de Gand, duc de Lancastre. Leur chef de famille actuel est David Somerset, duc de Beaufort.


Généalogie


Geoffroy Plantagenêt(1113-1151), comte d'Anjou et du Maine
x Mathilde d'Angleterre (1102-1167), reine d'Angleterre, fille d'Henri I
│ et petite-fille de Guillaume le Conquérant

└─>Henri II Plantagenêt (1133-1189), roi d'Angleterre
   x Aliénor d'Aquitaine (1122-1204), duchesse d'Aquitaine, comtesse de Poitiers
   │
   ├─>Henri d'Angleterre (1155-1183), Henri le Jeune dit Court Mantel"
   │
   ├─>Richard Cœur de Lion (1157-1199), roi d'Angleterre
   │  x Bérengère de Navarre (apr. 1170-v. 1230)
   │
   ├─>Aliénor d'Angleterre (1161-1214)
   │  x Alphonse VIII (1155-1214), roi de Castille
   │
   ├─>Geoffroy d'Angleterre (1158-1186)
   │  x Constance de Bretagne (v. 1161-1201)
   │  │
   │  └─>Arthur Ier (1186-1203), duc de Bretagne
   │
   ├─>Jeanne d'Angleterre (1165-1199)
   │  x Raymond VI (1156-1222), comte de Toulouse
   │
   └─>Jean sans Terre (1166-1216), roi d'Angleterre
      x Isabelle d'Angoulême (1186-1246)
      │
      ├─>Henri III (1207-1272), roi d'Angleterre
      │  x Eléonore de Provence (1223-1291)
      │  │
      │  ├─>Édouard Ier (1239-1307), roi d'Angleterre
      │  │  x Éléonore de Castille (1241-1290), comtesse de Ponthieu
      │  │  │
      │  │  └─>Édouard II (1284-1327), roi d'Angleterre
      │  │     x Isabelle de France (1292-1358), fille de Philippe IV le Bel
      │  │     │
      │  │     └─>Édouard III, Édouard de Windsor (1312-1377), roi d'Angleterre
      │  │        x Philippa de Hainaut (1311-1369)
      │  │        │
      │  │        └─>Édouard, le Prince Noir (1330-1376)
      │  │           x Jeanne de Kent
      │  │           │
      │  │           └─>Richard II (1357-1400), roi d'Angleterre
      │  │
      │  └─>Edmund de Lancastre (1245-1296)
      │
      ├─>Richard de Cornouailles (1209-1272), roi des Romains
      │
      ├─>Jeanne d'Angleterre
      │   X Alexandre II d'Écosse
      │
      └─>Aliénor d'Angleterre (1215-1275)
         x Simon V de Montfort (1209-1265), comte de Leicester

La Cité Plantagenêt

La vieille ville porte le nom de Cité Plantagenêt. Cette référence à la naissance de la dynastie Plantagenêt en ses murs met en lumière la diversité du patrimoine architectural.

Cité Plantagenêt

un nom chargé d'histoire pour la vieille ville.

DR

© DR

"Je recherche l'origine du nom de Cité Plantagenêt..."


Qu'est-ce qui différencie le Vieux-Mans du Vieux-Brest ou du Vieux-Marseille ? Si l'on s'en tient à cette appellation générale, peu de choses apparemment.
L'adjectif "Vieux" laisse seulement présager des quartiers anciens, vraisemblablement chargés d'histoire. Oui, mais quelle époque ? Quelle réalité patrimoniale ? En le rebaptisant "Cité Plantagenêt", l'endroit se singularise immédiatement. "On pense chevalerie, troubadours, légendes !", analyse Franck Miot, chargé de mission au Développement du tourisme urbain. La Ville mène de front plusieurs chantiers pour faire émerger une nouvelle image et faire (re)connaître la richesse de son patrimoine.
La dénomination a été retenue fin 2003, avec l'assentiment des historiens locaux. "Nous aurions pu nous focaliser sur l'enceinte romaine ou les hôtels Renaissance, nous avons choisi de mettre en avant l'époque Plantagenêt, celle qui nous a laissé le plus d'éléments en termes de richesses patrimoniales et de passé historique".

Découvrir le cœur historique »

Le nom de Cité Plantagenêt devait dès lors voyager et faire connaître la réalité d'un cœur historique superbement conservé. Les animations culturelles et patrimoniales sont fortement renforcées depuis 2005 avec une mise en scène grandiose pensée et réalisée par Skertzò : la Nuit des Chimères, en juillet et août, à la tombée de la nuit.

"Je suis les traces des Plantagenêts au Mans..."


L'ancienne capitale du Maine recèle de multiples traces de l'époque Plantagenêt. Les témoignages architecturaux, ce sont les murs et fenêtres des appartements privés des comtes et souverains Plantagenêts dans l'actuel hôtel de ville, la collégiale Saint-Pierre-La Cour, la nef de la cathédrale ainsi que, au-delà de la vieille ville, l'église de La Couture, l'église du Pré, l'hôtel-Dieu Coëffort et l'abbaye de l'Épau.
Parmi les événements majeurs, souvent à portée politique, on peut citer la naissance au palais et le baptême à la cathédrale de Geoffroi, qui sera le fondateur de la dynastie ; son mariage à la cathédrale avec Mathilde, héritière du royaume d'Angleterre ; la naissance et le baptême d'Henri, futur Henri II, roi d'Angleterre ; sans oublier la reine Bérengère, veuve de Richard Cœur de Lion, qui a vécu ses dernières années ici.
Le Mans est la ville par excellence qui peut s'approprier l'histoire des Plantagenêts quand on sait que ce mot y trouve son origine (quand Geoffroi chassait dans la campagne alentour, il parait sa chevelure d'un rameau de genêt en fleur).

En savoir plus »

Ville du Mans

© Ville du Mans

L’émail Plantagenêt,

conservé au musée de Tessé.

La ville royale

C'est par un mariage, au Mans en 1128, que commence l'histoire des Plantagenêts, celui de Geoffroy V le Bel et de Mathilde, fille du roi d'Angleterre. Geoffroy est surnommé Plantagenêt car, lorsqu'il chasse, il plante dans sa coiffure un brin de genêt.

Le palais royal Plantagenêt

abrite l'hôtel de ville.

Gilles Moussé

© Gilles Moussé

Le palais royal Plantagenêt

De ce palais, qui abrite aujourd'hui l'hôtel de ville, ne subsiste que des murs et des fenêtres romanes murées. II a vu naître le comte Geoffroy V et son fils Henri II, futur roi d'Angleterre, tandis que la reine Bérengère y a vécu son long veuvage, après la mort de son époux Richard Coeur de Lion.
À l'époque Plantagenêt, ce palais était accompagné d'une Sainte-Chapelle, aujourd'hui appelée collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Les six travées de la nef existent toujours. Une chapelle haute, où était conservé l'étendard des comtes du Maine, la complétait. Ruinée par un incendie en 1720, elle abrite désormais le service de l'état civil.

L'église de la Couture


Ancienne abbatiale de l'abbaye Saint-Pierre et de Saint-Paul de la Couture, cet édifice de style gothique Plantagenêt, fondé par l'évêque Bertrand au VIe siècle, a servi de modèle à de nombreuses églises du Maine et de l'Anjou.
L'église renferme, outre le fameux suaire de Saint-Bertrand (IXe) conservé dans une très belle crypte où chaque chapiteau est différent, un mobilier très riche avec, entre autre, trois sculptures de Germain Pilon (datées de 1570) et cinq tableaux de Parocel (XVIIIe). Elle possède également le premier vitrail "archéologique" du monde. Au XIXe siècle, il a été recomposé dans l'esprit et la recherche des traditions des verriers médiévaux. II marque et symbolise le renouveau mondial de cet art dont Le Mans a été le centre le plus important : des cathédrales américaines conservent des œuvres réalisées dans les ateliers manceaux.

VDM

© VDM

Notre-Dame du Pré

Construite au Ve siècle sur l'emplacement de la tombe de saint Julien, cette église de l'ancienne abbaye Saint-Julien a été totalement rebâtie aux XIe et XIIe siècles.
Par la pureté de son style, les sculptures de ses chapiteaux et l'intimité de sa crypte, cet édifice reste le plus beau monument roman du Maine. Un jardin d'inspiration médiévale l'entoure. Toutes les plantes qui le composent étaient utilisées dans la pharmacopée de l'époque.

La Maison-Dieu de Coëffort


Cet Hôtel-Dieu a été construit vers 1180 sur ordre du roi Henri II, en expiation de l'assassinat de Thomas Becket, l'archevêque de Canterbury. L'extérieur, quelque peu massif et sans décor, dissimule en réalité une œuvre toute en finesse : trois vaisseaux parallèles sont séparés par des colonnes qui portent des voûtes d'ogives à 13 m du sol.
Le célèbre trésor de Coëffort, l'un des trois plus beaux ensembles d'orfèvrerie civile médiévale qui nous soit parvenu, y a été découvert en 1953. II sera de nouveau visible avec l'ouverture du musée archéologique.

Tourisme & Animation du Patrimoine - Ville du Mans

© Tourisme & Animation du Patrimoine - Ville du Mans

Abbaye de l'Epau

fondée par la reine Bérengère de Navarre.


L'abbaye de l'épau

L'abbaye de la Piété-Dieu de l'Épau, fondée par la Reine Bérengère en 1229, est l'une des toutes dernières fondations cisterciennes de France. La souveraine repose en ces murs, si proche de la ville qu'elle a tant aimée.
La construction est basée sur le dépouillement architectural sensé favoriser la méditation et l'élévation de l'esprit.

Les Valois


Le Mans est aussi le berceau de la dynastie royale des Valois. Jean II le Bon, roi de France en 1350, est né en 1319 au château du Gué-de-Maulny. Ce château a été détruit pendant la guerre de 100 ans.
La chapelle royale qui l'accompagnait a été reconstruite à proximité du palais des comtes du Maine. Elle sera détruite au XVIIIe siècle.


18 janvier 2008

le vieux Mans

Le vieux Mans

Derrière son imposante enceinte romaine, découvrez la cité des Plantagenêt, sillonnée de ruelles pavées bordées de maisons médiévales à pans de bois et d’hôtels particuliers aux façades richement décorées. Cité historique avec la Collégiale Saint pierre la cour (XIIème-XIVème siècles), des maisons et hôtels des XIIème et XVème siècles de Saint Martin, des Morets, hôtel d'Argouges. Maisons du XVIème siècle d'Adam et Ève, du Pèlerin. Hôtels du XVIème siècle du "Grabatoire (actuel évêché), de Vaux, de Rouxelin d'Arcy, de Clairaulnay, de Courthardy (Centre Jacques Prévert), de Saint Jacques, de Vignolles (Service des relations publiques). Hôtel du XVIIIème siècle de Nepveu de Rouillon (maison des Compagnons du Devoir). la maison de Scarron (milieu du XVIIème siècle), la maison des "deux amis"  à encorbellements et colombages du XVème siècle, la maison du plier rouge avec son pilier sculpté à  chapiteau portant une tête de mort et un crucifix (XVIème siècle), la maison de la reine Bérengère de début XVIIème siècle avec sa façade gothique de bois sculpté (actuellement musée), l'hôtel de ville qui occupe l'ancien du palais des comtes du Maine (1760).
Tous les soirs d'été, la façade de la cathédrale du Mans, la muraille gallo-romaine, certaines rues de la vieille ville, en passant par le musée de la Reine Bérengère, accueillent les ombres et les lumières du spectacle La Nuit des chimères (www.nuitdeschimeres.fr)
Nombreux sont les cinéastes tombés sous le charme du Vieux Mans dont les ruelles  et les façades anciennes offrent un décor naturel parfait pour le cinéma de genre : "Cyrano de Bergerac", "Le Bossu" ou “l’Homme au Masque de Fer

 

            


Films tournés dans le vieux Mans

            

- Le bouc émissaire. Sortie 1959, tournage 1958, de Robert Hamer (noir et blanc) avec Alec Guinness, Bette Davis, Nicole Maurey, Pamela Brown, Peter Bull.
- L’An 01. Sortie 1973, tournage 1972, de Jacques Doillon.
- Que la fête commence ! Sortie 1975 ; tournage 1974, de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Christine Pascal, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Nicole Garcia, Christian Clavier, Michel Blanc. Quatre Césars en 1976, dont celui du meilleur réalisateur et celui du décor.
-
Bobby Deerfield. Sortie 1977, tournage 1976, de Sydney Pollack avec Al Pacino, Annie Duperey, Marthe Keller.
- La ligature. Sortie 1980 ; tournage 1979, de Gilles Cousin et Cinévirus avec Fabienne Guyon, Stéphanie Grandin, Arlette Février, Laurence Chable.
- Le beau Mariage (Sortie 1982, tournage 1981) de E. Rohmer, qui filme au Mans un épisode de "Comédies et proverbes", Arielle Dombasle y incarnat une commerçante dont la boutique est située place Saint-Pierre.
- Cyrano de Bergerac (Sortie 1990 ; tournage 1989) de J-P. Rappeneau, qui  tourna son film, place du Cardinal-Grente (le duel avec le vicomte de Valvert), dans l'escalier de la Pierre de Tucé (Cyrano y simule être tombé de la Lune) et rue de Vaux (scène de l'embuscade qui lui coûtera la vie). Avec Gérard Depardieu, Anne Brochet, Vincent Pérez, Jacques Weber, Philippe Volter. César du meilleur film en 1991 (10 Césars pour ce film) : meilleur film étranger de The Hollywood foreign press association en 1991 ; prix Georges de Beauregard en 1990.
- Les Dames Galantes (Sortie 1990 ; tournage 1990) Jean-Charles Tacchella filme devant l'hôtel de Tucé-Lavardin une séquence de cette reconstitution historique, qui retrace les aventures libertines de Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme, incarné par Richard Bohringer. Avec Isabella Rossellini, Marianne Basler, Marie-Christine Barrault, Laura Betti, Robin Renucci.
- Avec Eugénie Grandet (téléfilm), en 1993, Jean-Daniel Veraeghe tourne dans le vieux Mans quelques séquences de l'adaptation du roman de Balzac (qui se passe à Saumur).
- 23 Heures 58. Sortie 1994, tournage 1991, de Pierre William Glenn avec Jean-François Stevenin, Jean-Pierre Malo, Gérald Gamier, Yan Epstein.
- Le Bossu (Sortie 1997 ; tournage 1997) de P. de Brocca, le village de Chaillot, refuge de Lagardère et d'Aurore de Nevers, ayant été reconstitué au pied de la cathédrale Saint-Julien et la rue Quincampois (paris) n'est autre que la rue de la Reine-Bérengère, au coeur du vieux Mans. Avec Daniel Auteuil, Marie Gillain, Fabrice Luchini, Vincent Pérez, Philippe Noiret, Jean-François Stévenin, Yann Collette, Didier Pain, Claire Nebout.
- Le masque de fer (Sortie 2000 ; tournage 1999,), production internationale tournée par Randall Wallace avec Gabriel Byrne, John Malkovich et Gérard Depardieu... sans oublier Leonardo DiCaprio ni le bruit des chevaux martelant le pavé de la rue de la Reine-Bérengère.
- Vive la République. Sortie 1997, tournage 1997, d’Éric Rochant avec Hippolyte Girardot, Aure Atika, Antoine Chappey, Gad Elmaleh, Florence Pernel, Mathilde Seigner, Atmen Kélif.

-

Les blessures assassines,,  Sortie 2000 ; tournage 1999, de Jean-Pierre Denis, qui nous plonge dans Le Mans des années 30. Avec Sylvie Testud, Julie-Marie Parmentier, Isabelle Renauld.Césardu
- La question humaine. Sortie : prochainement, tournage 2006 de Nicolas Klotz avec Mathieu Amalric, Michael Lonsdale, Jean- Pierre Kalfon.
- Jean de la Fontaine. Sortie : prochainement ; tournage 2006, de Daniel Vigne avec Lorànt Deutsch, Philippe Torreton, Sara Forestier.
- Molière ou le comédien malgré lui. Sortie : prochainement ; tournage 2006, de Laurent Tirard avec Romain Duris, Fabrice Luchini, Laura Morante.

Maisons typiques (1)

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1 et 2. Maison des "deux amis" (rue de la reine Bérangère, Nos 18-20), à encorbellements et colombages, du début du XVIème siècle (1). Construite par Jean Bernay, riche marchand lié à la noblesse mancelle par la mariage de ses enfants. Doit son appellation à la sculpture représentant deux hommes se donnant la main, en regardant sa porte d'entrée (2), ayant construit deux maisons gothiques jumelées. En fait, un seul propriétaire y résidait. Les étages sont desservis par une seule tourelle d'escalier de pierre, située dans la cour arrière. La double façade du XVIème siècle s'élève sur deux étages, avec un encorbellement au premier niveau, soutenu par des consoles de pierre au décor gothique. La maison fut habitée, au XVIIème siècle, par Nicolas Denizot, poète et ami de Ronsard et Du Bellay.
3 à 7. Grabatoire: vue générale (3) et vue de la façade donnant sur la place St Michel, avec ses fenêtres à croisées et hautes lucarnes armoriées (4 et 5). Face au portail roman de la cathédrale (place du cardinal Grente) , cet hôtel du XVIème siècle remplace un bâtiment qui  recevait les chanoines grabataires. Construit entre 1528 et 1543, par Jean de Courthardy et ses héritiers, il est composé d'un grand pavillon, prolongé à l'ouest par un bâtiment imposant, sur lequel vient s'appuyer un petit logis. Deux tourelles à pans coupés (6 et 7), avec des toits aigus , desservent les étages. Siège de l'évêché. Restauré au XIXème siècle.
8 et

9. St

Michel et le dragon. Sur la façade d'une maison (premier étage), dans une niche, statue de St Michel terrassant le dragon.(Place du cardinal Grente)

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10 à 15. Maison d'Adam et Eve (1520-1525). Dans la grande rue (N° 69). Construite  par Jean de l'Espine, astrologue et médecin de la Reine de Navarre, elle comporte deux corps de bâtiment, le principal donnant sur la rue, l'autre sur la cour, l'ensemble étant desservi  par un escalier contenu dans une tourelle. Sa façade de pierre comporte une porte (11), surmontée d'un bas-relief (12) jouxtant l'ouverture d'une boutique et, deux étages percés de trois fenêtres alternées de pilastres. Le motif du médaillon au-dessus de la porte (13) est interprété  soit comme la représentation  d'Adam (à gauche) et Eve (à droite) avec la pomme, soit comme une scène mythologique  où Bacchus et Aristée (portant chacun un phylactère) montrent  le gobe terrestre, entourés d'une couronne de fruits. Au-dessus, des scènes mythologique, dont l'enlèvement de Djéjarine par le centaure Nessos (14) Des colonnades sculptées encadrent la porte et le médaillon (15)..

            
18 janvier 2008

Le Mans


Le Mans pittoresque:
Voir le Fichier : LeMans.pdf


Le Mans est une ville de l'Ouest de la France, chef-lieu du département de la Sarthe et située dans la région Pays de la Loire. Ancienne capitale du Maine, Le Mans est une agglomération qui regroupe neuf communes et compte environ 194 825 habitants dans son unité urbaine (1999). La ville du Mans est labellisée "Ville d'Art & d'Histoire"[1] par le Ministère de la Culture. Elle est une ancienne Ville rouge, du fait de son architecture particulière, en partie conservée aujourd'hui, datant des premiers siècles de notre ère. De son histoire et de son patrimoine, elle conserve l'appellation de "Le Mans la solide".

Ses habitants sont appelés les Manceaux et Mancelles.


Le Mans
Blason de la ville du MansLe Mans : vue partielle de la muraille de la Sarthe
Pays

drapeau de la France

     France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
(préfecture)
Arrondissement Le Mans
(chef-lieu)
Canton Chef-lieu de 12 cantons
Code Insee 72181
Code postal 72000, 72100, 72085
Maire
Mandat en cours
Jean-Claude Boulard (PS)
2001-2008
Intercommunalité Le Mans Métropole
Coordonnées
géographiques
48° 01′ 12″ Nord
0° 11′ 56″ Est
/ 48.020013, 0.198784
Altitudes moyenne : 51 m
minimale : 38 m
maximale : 134 m
Superficie 5 281 ha = 52,81 km²
Population sans
doubles comptes
144 500 hab.
(2005 (est. INSEE))
Densité 2 754 hab./km²

Carte de localisation de Le Mans

Géographie  [modifier]

Le Mans se situe au confluent de la Sarthe et de l'Huisne, à environ 220 km de Paris et 200 km de Nantes. La ville marque la limite ouest du bassin parisien et le début du Massif armoricain. Son sous-sol de l'époque du Crétacé supérieur (Cénomanien) est composé de craie et de grès. La rivière Sarthe traverse la ville du nord au sud-ouest tandis que l'Huisne la sépare de l'est au sud-ouest.

Agglomération  [modifier]

 

L'avenue Bollée, axe automobile majeur de la ville

 

L'avenue Bollée, axe automobile majeur de la ville

Le Mans compte 146 105 habitants[2] intra-muros. Avec la création de Le Mans métropole, l'agglomération regroupe neuf communes et compte 194 138 habitants. L'aire urbaine regroupant les faubourgs et la banlieue s'étend jusqu'à plusieurs dizaines de kilomètres alentour, comptant plus de 293 159 habitants[3] en 1999.

Travaux et réalisations futures  [modifier]

La ville du Mans possède de nombreux projets pour son avenir proche:

  • Un nouveau musée spécialisé en archéologie, place des Jacobins en centre ville ouvrira mi-2008.
  • Un parc paysager avec un hôtel, et des résidences sur l'ancienne île aux Planches courant 2008.
  • Un "Boulevard Nature" de 72 km de long tout autour du Mans reliant les sites remarquables autour du Mans et réservé aux modes de transports doux (les cyclistes, les randonneurs, les rollers, les chevaux) sera achevé mi 2008.
  • Nouveau pôle hospitalier sud spécialisé en maternité sera ouvert début 2009 (Pôle femme-mère-enfant).
  • Un pôle d'échange multimodal (PEM)(trains, tramway, bus urbains, taxis, vélos, cars départementaux et régionaux), incluant une nouvelle gare routière, sera achevé en 2009 avec un nouvel hôtel de standing, un centre de conférence, 12 000 m² de bureaux.
  • Un nouveau stade de football pour le MUC 72 avec 25 000 places prévu pour 2009.
  • Une Cité des Musiques qui regroupera l'École Nationale de Musique, ainsi qu'un pôle musiques actuelles et un pôle associatif d'ici 2010.
  • Un multiplex cinéma-théâtre, place des Jacobins.
  • Restitution de la flèche et des pyramidons sur le beffroi de la cathédrale du Mans.
  • Construction de la ZAC de l'ardoise au Nord du Mans
  • Developpement des Portes de l'Océane
  • Dédoublement de la rocade Nord avec construction d'un passage tunnel sous l'echangeur de Coulaines

Espaces verts  [modifier]

 

Les quinconces des Jacobins illustres historiquement pour les événements sanglants qui s'y déroulèrent

 

Les quinconces des Jacobins illustres historiquement pour les événements sanglants qui s'y déroulèrent

La ville est labélisée Ville d'art et d'histoire et à été élue deuxième ville la plus "verte" de France[4], après Nantes. S'y déroulent chaque année les Journées Européennes du Patrimoine. Du fait de son étendue, Le Mans est aux portes de la forêt et jouxte les bois de Changé et le parc de l'abbaye de l'Épau. La création de « l'Arche de la nature » a permis aux citadins de profiter de la pleine nature à quelques kilomètres de la cité. Pour le centre, la ville dispose de nombreuses pelouses et parcs, jusque dans la vieille ville, notamment en bordure de la muraille, et proche de la cathédrale avec les Jacobins.

Avec le nouveau tramway, sont apparus de nouveaux « tapis d'herbe » et les grandes artères sont bordées d'arbres. Le campus de l'université du Mans bénéficie lui aussi d'un cadre naturel privilégié du fait de son étendue. Le jardin des plantes, vestige de l'époque des grandes explorations, propose un jardin à l'anglaise et un autre à la française avec une roseraie et un kiosque à musique. Le parc du musée de Tessé avec les Quinconces des Jacobins forment un ensemble important au cœur de la cité. Sur les hauteurs du Vieux Mans, se trouve l'Esplanade du Bicentenaire, un parc boisé, bâti dans les murailles qui offre un panorama sur la Sarthe, ainsi que le nord de la ville. Les Jardins Pierre de Ronsard, séparés en trois jardins, offrent un petit espace de verdure au Sud-Ouest de la vieille ville situés au devant de la Collégiale Saint-Pierre-La-Cour. Le "Pont-neuf", qui relie le centre à la vieille ville les traverse. Sur le plus grand pont, situé au dessus du tunnel, se trouve le Square Dubois.

Le Parc de la préfecture, a vu l'intervention de Paul de Lavenne Comte Choulot[5],[6], dont on disait de lui qu'il était le Capability Brown français.

Le Mans est une ville fleurie[7] avec 3 fleurs Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris, tandis que dans l'agglomération, la ville de Coulaines en possède 4: Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg .

Espaces fluviaux  [modifier]

Article détaillé : Espaces Fluviaux du Mans.

 

Le port du Mans vu de la rive gauche de la Sarthe.

 

Le port du Mans vu de la rive gauche de la Sarthe.

La ville du Mans est traversée par deux rivières distinctes : l'Huisne et la Sarthe, toutes deux de taille moyenne. L'eau nécessaire pour alimenter les foyers de la ville et de son agglomération est tirée de l'Huisne exclusivement, La Sarthe étant impropre à la consommation.

Sur l'ensemble de la ville, les deux rivières sont navigables par des bateaux ou des péniches de taille moyenne. Le port, non loin du centre ville, est situé sur la Sarthe. Il bénéficie d'un tourisme fluvial léger, le commerce privilégiant le train ou les liaisons routières. Autrefois, la Sarthe et l'Huisne accueillaient des transporteurs fluviaux pour le commerce extra-départemental. Les quais étaient aménagés en proportion à de nombreux endroits et reflétaient bien l'aspect de "ville industrielle". Le trafic s'est peu à peu estompé et a privilégié les déplacements sur la Seine ou la Loire, plus aisément navigables. Les infrastructures routières, ferroviaires et aériennes remplacent aisément l'ancien usage de l'espace fluvial du Mans.

Sur ces deux rivières, les crues sont rares mais existantes cependant. L'inondation de 1995 avait par exemple immobilisé la plupart des ponts de la Sarthe en contrebas du vieux Mans, non loin du tunnel. Cette partie de la ville est donc sous le risque des eaux en cas de pluies diluviennes. Après cette inondation, des bassins de rétention d'eau ont été créés en amont de la ville. L'Huisne, elle, est épargnée, ou du moins ne bloque pas la circulation intra-muros. Le pont de Pontlieue en est un exemple : la construction est trop haute pour être inondée.

Les ponts possèdent quelques histoires particulières et ont été quelquefois symbole de l'architecture de la ville. Outre le Tunnel du Mans qui amène à la Sarthe, certains ponts détruits marquent l'histoire de la ville. On voit par exemple le pont des Vendéens partiellement détruit mais toujours accessible, remplacé par le pont de Pontlieue. On a également vu apparaître sur la Sarthe des "ponts en X" pour permettre au tramway de traverser plus facilement l'axe fluvial et mieux desservir les différents quartiers. Ces ponts ont été détruit, d'autant que le tramway avait lui aussi été retiré.

Histoire  [modifier]

 

Blason de la ville du Mans

 

Blason de la ville du Mans

Blasonnement et couleurs de la cité  [modifier]

De gueules à la croix d'or chargée d'une clef de sable en pal et cantonnée de quatre chandeliers d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or, l'écu bordé d'or.

Les couleurs "sang et or" ont été reprises notamment pour la formation du principal club de football du Mans. Aujourd'hui les couleurs de la ville ont changé. Elles se rapprochent du orange, cette même couleur qui prédomine sur la muraille gallo-romaine. Cette couleur est également le symbole du rouge qui se passe et qui vieilli, à l'image de la ville qui a vécu et s'est préservée tant bien que mal, parmi les innombrables guerres, les famines ou les incendies.

Dénominations et surnoms  [modifier]

 

vue de la muraille nord-ouest du Vieux Mans

 

vue de la muraille nord-ouest du Vieux Mans

Le Mans est baptisée de divers surnoms. Ils évoquent surtout l'histoire de la cité, plus que ses qualités propres.

  • La capitale Plantagenêt, par sa dimension historique et son importance dans les relations Franco-Anglaises. De même, la dénomination de Capitale du Maine lui fut attribuée durant toute l'époque ou cette région a existé.
  • La cité Sang et Or, du fait de la couleur de son blasonnement.
  • La ville rouge, à cause de sa muraille et de la couleur de cette dernière.
  • Le berceau de l'automobile[8], pour le travail de la famille Bollée et la création de la Mancelle. On voit également l'implantation des usines Renault.
  • Le Mans, la solide, grâce à son patrimoine architectural conservé intact pendant des années.
  • L'ouvrière, car ayant été l'une des plus grandes plaques tournantes industrielles de l'ouest de la France durant les 19e et 20e siècles.
  • La plaque tournante de l'Ouest ou Porte de l'Ouest[9] pour son réseau autoroutier en étoile à 5 branches, son rôle de distributrice ferroviaire et quelques fois aérien.

De l’époque gallo-romaine jusqu’à la Renaissance  [modifier]

L’origine de la commune du Mans remonte à l’Antiquité. Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir des traces d’un oppidum sur la colline du vieux Mans où vivait un peuple gaulois : les Aulerques cénomans. Le Mans (alors nommée Vindunum du celte vindon, blanche et dunon, colline, forteresse) est conquise en 56 av. J.-C. Le territoire se développe alors pour devenir l’une des principales villes de l’ouest.

Vers la fin du IIIe siècle, la Gaule est envahie à plusieurs reprises par les Barbares. Les habitants se réfugient alors sur la colline du Mans et construisent une muraille de l'an 270 à l'an 300 (encore visible aujourd’hui).

Au cours des IVe et Ve siècles, des peuples barbares (Vandales) traversent la région puis s'y installent (Francs saliens). Cette « barbarisation » va amener au Mans le christianisme par le baptême de Clovis Ier. Il laisse, sous conditions, la ville entre les mains d'un barbare: Rignomer. Ce dernier est finalement assassiné au sein même de la cité, sous les ordres de Clovis lui-même.

Du Ve jusqu’au XIIIe siècle, Le Mans connaît une période « d’anarchie féodale ». Le fait le plus important de l’époque est sûrement la christianisation du Mans par saint Julien qui aurait été le premier évêque. L’évêché du Mans est très important puisque c’est alors l’un des plus étendus du royaume. De nombreux édifices religieux ont été construits durant cette période.

En 865, Le Mans est attaquée par les Vikings du chef Hasting, qui sont battus par les comtes de la région. Mais Hasting revient au printemps 866, et pille la ville[10].

 

Palais des comtes du Maine où naquit Henri II d'Angleterre futur roi d'Angleterre

 

Palais des comtes du Maine où naquit Henri II d'Angleterre futur roi d'Angleterre

La ville connaît peu de périodes de paix et de développement jusqu’au XIIIe siècle. Après le règne de Charlemagne, les comtes du Maine règnent de Roger V en 895 à Eremburge qui épouse en 1110 Foulque V d'Anjou. De cette union naît au Mans Geoffroy le Bel dit Plantagenêt, fondateur de la dynastie du même nom. Il régnera sur le Maine et l'Anjou de 1128 à 1151. Son mariage en 1128 avec Mathilde d'Angleterre lui permet après plusieurs campagnes militaires de se proclamer duc de Normandie en 1144. Le Mans devient le point de départ et le centre de ce qu'on appellera « l'empire Plantagenêt ». Son fils Henri II fait valoir ses droits sur l'Angleterre dont il est proclamé roi en 1154. Richard Cœur de Lion, dont l'épouse, Bérengère de Navarre se retirera au Mans où elle fondera l'abbaye de L'Épau, lui y succédera en 1189. Puis Jean sans Terre abandonnera définitivement la ville à Philippe Auguste en 1204. La période de violences féodales s’achève alors. La monarchie, appuyée par l’Église, s’affirme et l’emprise de la ville se fortifie par sa fonction religieuse et son rôle économique. Le Mans s’agrandit hors des murs. De nouvelles voies d’accès sont aménagées, la navigation sur la Sarthe devient plus active et la circulation des hommes et des marchandises s’accentue avec la création de marchés et des foires.

Lors de la guerre de Cent Ans, Le Mans est le théâtre de plusieurs batailles, obligeant les Manceaux à se replier derrière les murailles et à raser les faubourgs. Les Anglais sont définitivement repoussés en 1443. Au lendemain de cette guerre, Le Mans connaît une nouvelle expansion. Après la mort du dernier comte Charles en 1481, le roi Louis XI hérite du Maine. La ville se transforme, les affaires reprennent et la culture se répand.

Lors des guerres de religion entre les calvinistes et les catholiques, qui durent quarante ans, Le Mans n’est pas épargné. La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint la ville fin août, mais la municipalité protège les protestants en les emprisonnant[11].

L’affermissement de la monarchie met fin aux discordes générales et assure la paix dans le Maine.

Les habitants du Mans étaient autrefois surnommés: Normand et demi (surnom moqueur tiré du fait que le chapon du Mans valait ce prix la, c. à d. 1 mansais ou mansois [ancienne monnaie des seigneurs du Mans] = 1 normand ½, soit 1 denier ½ français).

Développement industriel  [modifier]

 

Statue en hommage à Wilbur Wright sur la place des Jacobins

 

Statue en hommage à Wilbur Wright sur la place des Jacobins

Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par le développement de l’artisanat, notamment en ce qui concerne la production de cire et de textile. La production de cierges et de bougies sera remarquée et appréciée dans tout le pays et jusqu'auprès de la cour. Pour le textile, l’invention en 1650 d’une nouvelle étamine va permettre aux métiers à tisser du Mans d’avoir une renommée internationale (en 1740, deux tiers de la production étaient exportés à l’étranger). L’industrie textile sera la plus dynamique jusqu’au XIXe siècle avec la fabrication de toile de jute.

Très vite, les Manceaux comprennent l’importance du chemin de fer. En 1844, Le Mans s’intéresse à la ligne Paris-Rennes. Alençon et Le Mans se disputent cette ligne. Finalement, l’agglomération mancelle est choisie. Ce nouvel aménagement a changé la structure de la ville ; de nouvelles industries et commerces se sont implantés. La population grossit et la ville s’étend.

En 1842, Ernest Sylvain Bollée installe sa fonderie de cloche et par la suite crée plusieurs grandes entreprises. Son fils, Amédée Bollée père crée plusieurs voitures à vapeur à partir de 1873. En 1896, Amédée Bollée fils fabrique sa première voiture à essence, l'entreprise qu'il créa alors existe toujours. Léon Bollée, le deuxième fils d'Amédée Père, invente à l'âge de 19 ans une machine à calculer et fondera ensuite une entreprise d’automobiles qui fonctionnera jusque dans les années 1930.

En 1885, les entreprises mancelles déclinent ou stagnent. Seule la fonderie, avec l’essor de la mécanique, progresse. On développe le chemin de fer au sein du département de la Sarthe ainsi qu’un premier réseau de lignes téléphoniques en 1893.

Avec l’essor de l’automobile, Georges Durand fonde l’Automobile club de la Sarthe qui devient bientôt l’Automobile club de l’Ouest (ACO). Il organise un premier grand prix en 1906.

C'est au Mans, par un autre passionné d'automobile que va passer la création de ce qui deviendra plus tard la sécurité sociale et par un esprit communautaire acerbe à l'image de Ariste Jacques Trouvé-Chauvel, que va se développer la construction immobilière dont sont issus les alignements de « mancelles », initiée par la création de ce qui donnera plus tard naissance aux groupes d'assurances, de banques et de mutualités.

Parallèlement, l'aviation connaît ses premiers balbutiements initiés par Wilbur Wright invité par les frères Bollée, et c'est aux Hunaudières le 8 août 1908 que décolle le Flyer.

Urbanisme  [modifier]

La ville  [modifier]

 

L'étang du jardin des plantes et son geyser

 

L'étang du jardin des plantes et son geyser

La ville est très verte, près de 51 % des habitations de la métropole possèdent un jardin hérité de la tradition agricole et mutualiste des habitants de la cité. Son urbanisme, assez décousu, est très variable d'un secteur à l'autre et propose des zones d'habitations et d'activité denses comme des zones quasiment vierges. L'urbanisation actuelle touche tous les secteurs et comble petit à petit les nombreux espaces vierges ou faisant l'objet de restructurations. La ville est composée en grande partie de zones résidentielles dont les habitations sont majoritairement d'anciennes maisons ouvrières collées les unes aux autres, bâties dans un même style: la maison dîte "mancelle", symbole du passé de la ville. Des résidences HLM, très disparates d'un quartier à l'autre et des immeubles récents sont en opposition totale avec les anciens quartiers ouvriers. Le centre ville est tout aussi varié, on y trouve les plus grands immeubles de la ville, construits récemment (années 1970-80), comme la Tour Emeraude et des ruelles marchandes regroupant les maisons bourgeoises plus anciennes. Le vieux Mans propose quelques demeures conservées comme la maison de la reine Bérangère, les habitations les plus remarquables étant les hôtels particuliers, dominant la ville de par leurs placements en haut de la muraille romaine dans la Cité Plantagenêt. Les extrémités Nord et Sud de la ville sont réservées aux Zones Industrielles et Commerciales.

Le Mans Métropole: 1re couronne Mancelle  [modifier]

Le Mans Métropole est une communauté urbaine formée par la ville du Mans elle-même, à laquelle s'ajoutent huit autres communes environnantes. Ces communes ont largement profité des trente glorieuses, à l'inverse de la ville-centre. Les communes d'Allonnes et d'Arnage au Sud, qui formaient encore des bourgs jusqu'aux années 1960, ont été pleinement intégrées à la Communauté Urbaine du Mans, puis à Le Mans Métropole. La péri-urbanisation a gagné en puissance ces vingt dernières années, paradoxalement à la ville-centre. Sur ce territoire d'une centaine de kilomètres, l'urbanisation touche seulement 72% de l'espace. Les deux communes les mieux intégrées restent les villes de Coulaines par sa proximité directe au Secteur Nord-est du Mans, ainsi qu'Allonnes qui depuis une cinquantaine d'années s'est développée grâce à son statut de ZUP. L'INSEE lors de ses recensements limite la communauté urbaine à ces seules communes alors que les 3/4 des habitants vivent toujours dans la métropole directrice. Les huit communes contiguës apportent beaucoup au Mans par leur dynamisme en temps que zones tertiaires ou de grandes activités commerciales (La Chapelle-Saint-Aubin ou Saint-Saturnin par leur échangeur autoroutier "Le Mans-Nord" pas exemple). Reste qu'elles ne composaient en 1999 que 1/3 de la population de Le Mans Metropole avec 45 300 habitants. Cette première couronne est moins étendue que le projet de Schéma Directeur du Mans, initié en 1973, qui regroupait 25 communes autour du Mans. Ce schéma est aujourd'hui consulté par les services départementaux pour l'aménagement du territoire Manceau. En 1999, l'INSEE a décompté 225 500 habitants pour ce projet, tandis que le bassin d'emploi de Le Mans Metropole atteint 310 000 personnes.

2e couronne Mancelle  [modifier]

La 2e couronne est la plus défavorisée dans tous les sens du terme. Moins puissante économiquement que la première, les communes sont tiraillées entre l'attraction effectuée par la ville-centre, et les petites puissances qu'exercent les bourgs de la troisième couronne. Leur structuration est plus faible que les communes directement liées au Mans. Ces communes n'ont pas de puissance économique comme l'auraient les villes de la métropole et ne possèdent pas de rôle majeur. Elles ne sont pas le moteur de l'économie mancelle. La différenciation est nette au niveau du peuplement. Les politiques des municipalités visent la satisfaction de leurs habitants et le bien être de la population et non un regroupement en une vaste structuration. C'est ainsi une intention d'être plus proche de la population résidente, plutôt que de se trouver englober dans une grande aire urbaine. Ces communes possèdent cependant une forte attraction résidentielle avec la création de lotissements pavillonnaires. Vis-à-vis du Mans, ces communes se trouvent en périphérie de 15 kilomètres environ. Les villes de La Milesse, de Champagné, de Saint-Pavace ou de Spay y sont intégrées.

3e couronne Mancelle  [modifier]

La troisième couronne est plus puissante que la seconde. Elle est composée de bourgs ou de petites villes capables d'une grande attractivité. Elles se situent à environ 30 kilomètres du Mans. Deux pôles peuvent être distingués: à l'Est avec Montfort et Connerré, et au Sud-Ouest avec La Suze. Ces dernières ont vu un étoffement des services proposés par ces communes. Cela s'est suivi d'une augmentation de la population. La Suze par exemple a vu l'installation de petits pôles industriels comme celui de Valeo. Ces villes sont desservies par le TER depuis la gare du Mans et se situent sur le passage de grandes lignes comme Le Mans-Paris ou Le Mans-Nantes. La grande majorité des migrations quotidiennes vers la ville-centre se font dans cet espace de troisième couronne. Ces espaces sont plus développés au Sud de la ville du Mans. Au nord, les villes comme Saint-Jean-d'Assé sont trop éloignées pour constituer une véritable continuation de la couronne. La ville de La Bazoge à une quinzaine de kilomètres au Nord du Mans, signale la fin de cet espace peri-urbanisé.

Démographie  [modifier]

Évolution démographique
1901 1906 1911 1925 1926 1935 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
63 272 65 467 69 361 71 785 72 867 76 868 84 525 100 455 111 988 132 181 143 246 152 285 147 697 145 502 146 105

 

Vue de la gare sud

 

Vue de la gare sud

Le Mans était peuplée de 19 030[12] habitants en 1806, de 65 467 habitants un siècle plus tard (1906), les dernières estimations de l'INSEE pour 2005 faisaient état de 144 500 personnes. Selon le dernier recensement général de la population de 1999, l'unité urbaine du Mans compte 194 825 habitants tandis que son aire urbaine en totalise 293 159. Le bassin d'emploi de la ville touchait environ 310 000 habitants en 1999.

Au fil des siècles, la petite ville industrielle est devenue une ville à vocation régionale. Elle a bénéficié du développement des infrastructures et de la décentralisation industrielle d’après-guerre. La concurrence des villes proches (Angers, Nantes, Tours, Rennes) ne lui ont pas permis de se développer davantage. Toutes ces villes se sont en quelque sorte « neutralisées », stagnant par leur croissance en fin des années 1990, puis reprenant une certaine dynamique au cours des années 2000. Néanmoins, on constate un regain de développement démographique grâce à l'arrivée d'actifs en provenance de Paris qui souhaitent continuer leur activité salariale en région parisienne tout en vivant au Mans (55 minutes en TGV de la gare Montparnasse), elle fait partie de la dernière couronne de la ville de Paris.

17 janvier 2008

L'histoire du Mans dans l'antiquité

L'histoire du Mans dans l'antiquité

Chronologie de la cité gallo-romaine

4000 ans avant J.C. une peuplade préhistorique vivait sur la colline de la future cité gallo-romaine : Vindunum.
  En 52 avant J.C., La cité du Mans fut un des foyers de soldats nécessaires   à la libération   d'Alésia   par l'armée de secours. D'après César, 5000   soldats Cénomans participèrent à l'expédition.
En 21 avant J.C., sous le règne d'Auguste, la cité Vindunum (Le Mans) devint la capitale des Cénomans.

En 12 après J.C. les habitants de cette cité participèrent à la dédicace de l'Autel des trois Gaules à Lyon. C'est cette même année que fut construit le temple de Mars Mullos à Allonnes. En 14, sous le règne de Tibère, on construisit le sanctuaire de la tour aux Fées à Sablé. En 21 après J.C., les peuples de l'Ouest, parmi lesquels celui du Mans, participèrent aux révoltes de Florus et de Sacrovir. En 50, des thermes firent leur aparition au Mans. De 69 à 96 furent construits la villa de Noyen ainsi que le théâtre d'Aubigné-Racan. En 161, la crise économique et sociale frappa la cité du Mans. De 260 à 274, des ateliers locaux émettaient de la fausse monnaie. Deux ans plus tard les Francs et les Alamans envahirent la cité.

Les remparts de la ville

Entre 284 et 305, la muraille du Mans fut édifiée pour faire face aux différents dangers. Cependant, en 287, des colons barbares s'installèrent   au Mans. En 313, le christianisme fut déclaré comme religion officielle. Ce   n'est qu'en 395 qu'il deviendra vraiment pratiqué. Enfin, en 510, la cité fut   définitivement franche.

Le site de Vindunum

C'est sur un site supposé vierge que l'administration romaine créa la capitale de la civitas des Aulerques Cénomans. Son choix d'implantation s'explique par différents facteurs : sa position centrale au sein de la peuplade, son site de confluent qui le rattachait par la Sarthe, rivière navigable, à l'ensemble du bassin ligérien et par le passage de plusieurs voies terrestres franchissant par des gués ou des ponts cette rivière.

Carte de la province du Maine Relief du site manceau

La vie à Vindunum

La vie matérielle

Bol à décor végétal   Pièce de monnaie de la première tétrarchie   Aux alentours de la cité, de petits éleveurs et cultivateurs s'occupaient de l'approvisionnement de celle-ci. Les habitants de Vindunum nous ont laissé des traces de leurs préférences culinaires. On trouve tout d'abord des porcins sauvages ou d'élevage, ensuite arrivent à égalité les bovins, les ovins, et les volailles. Finalement, on trouve le cerf et le poisson. Sur les marchés, on pouvait trouver du blé, du millet ou de l'orge, venant des   campagnes avoisinantes. On trouvait également de quoi s'habiller avec du lin ou du   chanvre tissé. Les ruraux locaux se servaient du jambon, de la laine et du fromage   comme monnaie d'échange, ce qui prouve bien que la romanisation n'a pas très bien   réussie dans la région.       On importait également des moules et des huîtres qui étaient proposées aux nobles de   la cité. Enfin, on pouvait s'approvisionner en outils, armes, vaisselle ou objets de   toilettes en provenance de tout l'empire.

La vie religieuse

Stèle trouvée dans un puit rituel rue de l'Etoile

Bien qu'à Allonnes, ait été construit un temple romain, les dieux celtes sont toujours présents dans les esprits.   Seuls quelques irréductibles Romains vénèrent les idoles de Rome. En effet, on a retrouvé,   lors de travaux pour la construction de la place de la République, des puits qui sont   probablement des puits à offrandes aux dieux celtes. On y a retrouvé des céramiques,   des ossements d'animaux, des pièces de monnaies et des coquilles de fruits de mer. C'est   leur position les uns par rapport aux autres qui a permis de dater les offrandes et donc   d'en déduire les destinataires. Ce sont des puits qui permettent d'affirmer que la religion   romaine n'a eu aucune répercussion chez les humbles, de même que le mode de vie de Rome ne   s'est vu appliqué que chez les élites.

L'administration

Carte de la Gaule romaine

Le Mans fait partie de la seconde Lyonnaise. En 385, la cité se rattache à la troisième Lyonnaise qui a pour capitale Tours. Malheureusement, nous n'avons aucune documentation sur l'administration pure et simple de la ville. Nous pouvons juste dire que Vindunum était un "camp de repli" pour les troupes se trouvant sur les côtes et faisant face à la piraterie.

L'étendue de la cité

On peut affirmer que la cité ne s'est pas repliée totalement derrière la muraille. En effet, on a retrouvé de nombreuses céramiques sur la rive droite de la Sarthe qui nous confirment la présence d'un faubourg. Mais ces céramiques laissent croire également que le matériel romain a fini par triompher. Le temple de Mars Mullo à Allonnes nous permet également de penser que la cité était entourée de faubourgs.

Bilan de la vie religieuse et matérielle

Bien que la cité ait l'apparence d'une cité romaine, elle n'en possède pas ou peu les bases. En effet, les habitants n'ont jamais adopté la religion romaine et n'ont que très partiellement adopté le mode de vie romain.


Les sites archéologiques

Introduction

Plan des sites archéologiques en centre ville

L'état actuel de la recherche archéologique n'est pas assez avancé et ne permet que la délimitation des différentes zones urbaines sans pouvoir en définir la densité ou le dessin, encore moins l'évolution.

Sur la rive droite, le débouché des ponts ou des gués franchissant la Sarthe formait les départs des voies se dirigeant vers la Normandie, Jublains et la Bretagne vers Rennes. A cet endroit s'étendaient deux quartiers.

La rive gauche (le plateau du centre ville actuel, la butte du vieux Mans, le vallon d'Isaac) était également occupée.

Le site de la cité judiciaire

Situé sur le rebord du plateau d'Isaac à l'avant de la Percée Centrale, l'espace de la Cité Judiciaire a permis l'étude de l'occupation urbaine sur environ 2000 m².

Quatre phases chronologiques se succèdent pour la période romaine. Les trois premières associent une voirie et des habitats qui évoluent jusqu'à l'abandon du quartier urbain. La quatrième phase marquée par une fonction cimetériale prouve le repli de la ville au Bas-Empire.
Durant la première moitié du premier siècle, une voie orientée nord-sud remonte de la vallée d'Isaac pour atteindre le plateau. Plusieurs habitats disposés en ligne sont édifiés à proximité de cette voie. Ces constructions comportent une architecture de bois et de torchis. Les poteaux plantés dans le sol formaient l'ossature des murs.

La nécropole

Probablement dès la fin du troisième siècle, l'ensemble du site est occupé par une petite nécropole qui fournit 17 sépultures.

La hauteur du Vieux Mans

Cette partie de la ville antique reste la moins bien connue du fait de la difficulté à l'accès des terrains, à la densité de l'occupation bâtie de l'espace urbain et de la destruction d'une grande partie du sous-sol archéologique par le creusement des caves et des différents souterrains.

Un certain nombre d'observations effectuées en différents points de la vieille ville confirme la permanence de l'occupation humaine durant le Haut-Empire.

La disposition des immeubles reste inconnue au sein d'un quadrillage non prouvé. Le bâti n'apparaît qu'à l'état de lambeaux disséminés sur un site dont la topographie actuelle ne ressemble plus à celle du moment, du fait de la construction de l'enceinte au Bas-Empire.

Un grand bâtiment sur lequel vient s'appuyer le mur de l'enceinte existe partiellement sous la mairie. Des vestiges de murs et d'un hypocauste ont également été retrouvés.

La place du marché couvert

Les 1 500 m² fouillés sous cette place ont permis l'étude partielle d'un quartier urbain situé dans l'élargissement de la vallée d'Isaac, à proximité de la Sarthe, à peu de distance du présumé port antique.

L'occupation de ce quartier s'étale depuis le début de notre ère jusque dans le courant du troisième siècle. Deux bâtiments de bois et torchis à poteaux plantés et au sol de briques crues sont les témoins de la première moitié du premier siècle.

Un grand canal servant probablement de collecteur sur cette pente assurait l'assainissement du quartier.
Au nord de ce collecteur, des sols cailloutis et deux hypocaustes superposés attestent de la présence d'un bâti de qualité à caractère public ou privé.

Au sud du collecteur, deux voies perpendiculaires organisent un quartier en lots dont l'organisation interne montre une grande domus et des installations plus diverses et moins ordonnées comme des boutiques, des ateliers artisanaux et des fours.

L'axe du vallon d'Isaac

Ce vallon montre les traces d'occupation romaine depuis le fond des quinconces des jacobins jusqu'à l'élargissement terminal. A diverses époques on a trouvé des céramiques et monnaies romaines dans l'enclos des Jacobins. C'est sur le rebord oriental du vallon que s'élevait l'amphithéâtre dont les vestiges mis à jour en 1792 auraient montré un monuments de forme circulaire de 112,66 mètres de diamètre. Mais, un texte du IV° nomme ce monument Arenae, les Arènes.

Les aqueducs

L'importance de l'occupation de la vieille ville s'affirme par la présence d'un aqueduc desservant le site, retrouvé en deux points sur la crête du promontoire. Cette présence, destinée soit à la simple nécessité du quartier ou du fait de sa position haute peut correspondre à une fonction de répartition (château d'eau). La pente du vallon d'Isaac, dont les thermes, en auraient tiré leur alimentation.

Le tracé des deux aqueducs

Deux aqueducs alimentaient la ville, traduisant ainsi les préoccupations et les besoins publics ou privés symbolisant le nouveau mode de vie introduit par la civilisation gallo-romaine.

L'aqueduc des Fontenelles avait un tracé long de 3,5 km et celui d'Isaac un parcours de 1,5 km. Ils couraient sur chacun des versants du promontoire selon des courbes de niveau différentes (70-72 mètres et 75-77 mètres). L'aqueduc des Fontenelles aboutissait sur la crête du vieux Mans et   monte alors un radier dont les dimensions internes sont de 35 cm de large sur 32 cm de hauteur.   Ses dimensions dans sa partie rurale sont plus importantes, laissant penser que des prises d'eau   ont dû se faire dans un parcours urbain.

L'aqueduc d'Isaac serpente sur la partie haute du vallon et se perd dans sa maçonnerie romaine sur la terrasse de Tessé.

Cette alimentation en eau assurait en priorité les fontaines publiques et les monuments publics et enfin les maisons de quelques particuliers autorisés à se brancher sur les aqueducs. Mais la complexité de ces ouvrages ne saurait faire oublier des moyens plus simples pour se procurer de l'eau : les sources naturelles en bordure de la Sarthe et du ruisseau d'Isaac.

Les thermes

Construits dans leur premier état au milieu du premier siècle, ces thermes vont connaître plusieurs campagnes de construction. La restructuration totale du quartier voit leur implantation s'effectuer sur la pente sud-est du vallon d'Isaac. Une succession de murs de soutènement disposés parallèlement à l'axe du vallon permit l'établissement de grandes terrasses supportant les suites des salles des thermes. On retrouve sous les terrasses les plus proches du vallon les niveaux d'occupation du début de notre ère.

Vue des thermes

Fouillé en deux temps, du fait des possibilités d'accès au terrain, ce monument montre dans son état terminal de fonctionnement trois alignements parallèles qui, avec les salles annexes, lui donnent une largeur de plus de 36 mètres, sur une longueur inconnue du fait des limites du bâti moderne. C'est tout un groupe de salles juxtaposées recouvrant parfois un ou deux niveaux plus anciens qui ont été mis à jour.

Dans le premier alignement à partir de la rue des Fossés-Saint-Pierre, nous avons :
- une salle A, dont les niveaux supérieurs appartiennent à un état terminal froid réaménagé sur le même cadre d'une première salle chaude ;
  - une piscine froide B ;
- une cour C riche en matériel archéologique datant de la destruction du site.

Ces thermes furent totalement détruits à la fin du troisième siècle, suite au choix du tracé de l'enceinte, située un peu plus haut sur la pente. Ils devinrent une carrière de pierres dont les remblais ont scellé un mobilier se rapportant à la fin de la grande crise du III° Siècle.

Plan des thermes romains

Dans un deuxième alignement apparaît une grande salle de forme octogonale sur hypocauste au sol recouvert d'un pavement de mosaïque. Cette salle recouvre la plus grande partie de deux salles appartenant à un état antérieur. L'une d'elle correspondait à un bassin froid.

Dans un troisième alignement se présentent une grande salle quadrangulaire sur hypocauste formant probablement la plus grande salle du monument. Elle est bordée par deux petites salles annexes F et G.
Un grand mur terrasse termine le monument en surplomb de la vallée du ruisseau d'Isaac.

L'alignement des salles A et B correspond au frigidarium. Les salles F, G et la salle octogonale sont probablement des tepidarium (les praefurnium ou chaufferies extérieures n'ayant pas été retrouvées).
Vues des thermes du Mans La décoration de ce monument nous apparaît à l'état de vestiges. Ce sont les fragments de deux mosaïques, d'enduits peints, de stucs et de corniches. La mosaïque recouvrant le sol de la grande salle octogonale est formées de tesselles de type « Pavimentum » tesselarum, petits cubes de pierre plus ou moins réguliers de 2 cm² de surface. Elle se compose de motifs géométriques. La seconde mosaïque montre un triton.


Les sites archéologiques

L'enceinte gallo-romaine

Muraille du moyen-âge, enceinte gallo-romaine et cathédrale La muraille du moyen-âge et l'enceinte gallo-romaine

Le tracé de l'enceinte de la ville des Cénomans ne délimitera qu'une superficie très réduite de l'aire occupée par la ville du Haut-Empire,   sur sa bordure Nord-Ouest. Le choix du tracé englobant la pointe terminale du plateau de   Sargé ne paraît pas aujourd'hui excellent du point de vue stratégique, car il se   trouve dominé au nord-est par la hauteur du Mont Barbet.

Le tracé de l'enceinte du Mans

Ce rempart dessine un quadrilatère irrégulier d'environ 450 mètres de long sur 250 mètres de large, lui donnant un périmètre de 1 300 mètres qui détermine une surface de 9 hectares.

Construction de la muraille mancelle

La construction du rempart a nécessité l'arasement d'une vaste superficie affectant le paysage urbain, de façon à dégager toute la zone des abords et du tracé même des défenses. Le fait de retrouver des éléments de grand module dans certaines parties du soubassement laisse supposer que plusieurs des grands monuments publics pouvaient se situer, ou sur le tracé même, ou à son avant (cas des thermes).

L'enceinte romaine du Mans

Les fouilles montrent la destruction, en plusieurs points situés à l'avant du rempart, de toutes les constructions élevées au cours du Haut-Empire : thermes, habitats de la rue des Poules, de la rue Dorée, de Saint-Benoît, de la rue de la porte Saint-Anne.

La construction de l'enceinte du Mans ne peut se dater en dehors de cette tranche chronologique allant de la fin des années 270 jusqu'au début des années 300. La qualité et le soin pris pour son élévation et son décor, l'importance même du chantier, ont demandé une longue durée que l'on doit évaluer à une génération.

L'enceinte gallo-romaine du Mans

Le mur a été en grande partie préservé par sa double utilisation au cours des siècles. Il fut le seul système défensif de la ville jusqu'au XIV° siècle, puis sa fonction de mur terrasse supportant des constructions le rendit nécessaire en mains endroits. On suit encore son élévation sur de longues parties malgré des revêtements de maçonneries médiévales ou modernes et son tracé reste intact dans le sous-sol, sauf au débouché du haut du Tunnel.

On retrouve dans le mode de construction du rempart gallo-romain du Mans des éléments classiques de ce type de monument du Bas-Empire : soubassement, élévations, tours, portes et poternes.   Son tracé suit les mouvements naturels du terrain sans que l'on décèle le moindre travail de   modification. Les tours délimitent souvent un changement de dénivellation, et servent à la fois   d'éléments de défense et de contrefort.

Détails de la muraille Rangs de blocs formant le soubassement Soubassement sur 3 rangs et départ du parement Détails de la muraille

Le soubassement

Le rempart ne possède pas de véritables fondations. Un lit de moellons corrige les inégalités du terrain et assure l'horizontalité de l'assise des blocs ou des dalles constituant la base du soubassement. Dans l'angle sud-ouest, près de l'église Saint-Benoît, des pilotis de bois servent de fondation pour assurer la stabilité dans un terrain gorgé d'eau.

Les élévations

Décorations sur la muraille

Le mur même de l'enceinte s'élève en un double parement composé sur ses deux faces par une maçonnerie en petit appareil à assises réglées, avec alternance de moellons assisés et de rangs de briques.
Les constructeurs ont joué sur la couleur des moellons pour créer une certaine polychromie dans le décor purement géométrique : losanges, triangles, cercles pointés, chevrons et X. Le noyau central du mur consiste en un blocage de rocailles, de briques noyées dans la chaux blanche, assurant au tout une très grande dureté.

Les tours

Tour du Vivier

Onze tours sont encore visibles sur les trente ou trente-cinq qui ont pu exister, dont dix sur la face ouest où elles sont régulièrement disposées tous les trente-six mètres. Ces tours sont de formes différentes. La plus répandue est la forme demi-circulaire. La forme la plus originale se voit sur la tour des Pans-de-Gorron, tour hexagonale. Toutes ces tours sont pleines à l'exception de trois qui ont une chambre basse.

Les portes et poternes

Fenêtre dans une tour

On ne connaît qu'une porte principale située dans l'angle de la rue des Fossés Saint-Pierre et de la collégiale. Elle se compose de trois passages, le principal au centre encadré de deux passages piétons.

La grande poterne

Un de ces passages se trouve actuellement obstrué. Il est possible qu'une porte ait existé à l'extrémité nord du castrum sur la place du Cardinal Grente. Trois poternes sont actuellement visibles sur le flanc ouest de l'enceinte. Deux autres poternes ont été retrouvées mais ne sont pas visibles pour le moment. Les textes anciens attestes de la présence de plusieurs autres poternes à retrouver.

Les autres sites

Au nord de la cité, sur la partie haute, un retranchement de terre connus sous le nom de Mont Barbet assurait la défense de la ville.
Il fut retrouvé en 1848, à l'intérieur de ce camp (lycée Montesquieu actuellement), un trésor composé de trois vases renfermant quatorze mille monnaies consulaires ou impériales faisant remonter l'enfouissement sous le régne de Tibère. Un si important trésor en ce lieu fait songer à une trésorerie militaire enfouie lors du soulèvement des Gaules en 21.

Lors de travaux sur le pont Gambetta, en 1809, on a découvert le port, qui était composé de pilotis et de gros blocs de pierres fixés par des crampons.


Conclusion

Vindunum, sous le Haut Empire, profite de la paix et de la prospérité générale, notamment grace   à sa position de carrefour. Petite capitale provinciale, il ne faut certes pas la   surestimer : peu peuplée, à demi champêtre, elle ne joue pas de rôle, mais est   une ville, une cité avec tout ce que comporte cette fonction : activité économique et   culturelle, cadre urbain, bourgeoisie. Mais, de même que la vie religieuse se transforme,   la vie municipale connaît une crise à la fin du II° siècle et au début du III°. Un   monde nouveau est en gestation.

 

 

17 janvier 2008

Les Aulerques

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l Ce peuple situè à peu près dans ce qui est aujourd'hui le département de la Sarthe, a laissé son nom dans celui de la ville Du Mans. Vercingétorix leur demanda en -52 un contingent de 5000 hommes. L'homonymie avec les Aulerques Brannovices, les Aulerques Eburovices, et les Aulerques Diablintes n'est pas expliquée. Il s'agit peut être de la dispersion d'un ancien peuple. Toutefois de tous les Aulerques ce peuple est le plus puissant d'entre eux.

Jules César, La guerre des gaules, VII, 75 : "[...] aux nitiobriges cinq mille; autant aux Aulerques Cénomans; quatre mille aux atrèbates, [...]"

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Les Cénomans ou Aulerques Cénomans sont un des peuples gaulois de la 3e Lyonnaise, faisant partie de la confédération des Aulerques et occupaient le pays qui forma plus tard le Maine oriental. Ils demeuraient dans ce qui deviendra plus tard la Sarthe. Leur capitale était Sindinum, Vindinum ou Cenomani, aujourd'hui Le Mans venant de Civitas Cénomanorum, littéralement « Cité des Cénomans » puis, « Cel mans ».

Vers le IVe siècle av. J.-C., la plus grande partie des Cénomans fit une invasion en Italie, où ils déplacèrent les Euganei, et s'établirent dans la région du médian, entre l'Adige et l'Adda, dans le territoire de Brescia et de Verona.

Ils auraient mobilisé près de 5 000 hommes à Alésia d'après César.

Leur talent de bâtisseurs donna naissance à l'enceinte Gallo-romaine du Mans (Ans 270-300)

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PEUPLEMENT D'ORIGINE

            

 

 

Il semble bien que la connaissance de notre histoire se précise un peu avant l'arrivée des Celtes. Les Celtes venaient probablement du Jutland et des îles Frisonnes. Les Aulerques, tribu descendant des Celtes, suivirent la route qui emprunte les zones de bonnes terres à travers la Belgique, la Picardie, jusqu'à la Beauce et la Brie. Dans leur marche vers le Sud-Ouest, ils s'engagèrent donc dans la grande voie naturelle du nord aux Pyrénées, par Amiens et Rouen, en empruntant les plateaux de l'Eure. C'est en suivant ce parcours que les Aulerques rencontrèrent le massif Percheron. Cet accident du sol constitua pour eux une forteresse naturelle où ils s'arrêtèrent.       

Après s'être fortement établis sur le massif Percheron, couvert de forêts et recelant les sources divines de nombreux cours d'eau, ils rayonnèrent dans les plaines environnantes en suivant le cours des rivières, en particulier de l'Eure, ou mieux celui de son affluent l'Iton. Les chefs Aulerques soumirent les tribus de Ligures qui vivaient par petits groupes séparés. Ainsi se forma une puissante fédération.      

Les Aulerques se mélangèrent aux Ligures qui prirent définitivement le nom d'Aulerques et plus spécialement dans la région d'Evreux, celui d'Aulerques-Eburovices.

Les Celtes étaient probablement les derniers envahisseurs, avant les romains. Les traces de leur arrivée datent d'environ 500 avant Jésus-Christ.

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Pays du Maine, La Sarthe
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